Homélie du mercredi 14 février 2024: Cendres
Frères et sœurs, voici que la célébration des cendres, notre entrée dans le temps du carême, coïncide cette année avec la fête de la St Valentin ! Cela peut nous sembler paradoxal, puisque le jour des cendres est plutôt un jour de jeûne et de prière, alors que la St Valentin nous appelle à nous réjouir auprès de la personne que nous chérissons… Pourtant, ces deux fêtes ont un joli point commun : l’amour !
Cet amour, comme nous le rappelle souvent Jésus dans l’Evangile, consiste à aimer Dieu et à aimer son prochain. Le carême est un temps privilégié pour redécouvrir ces deux manières d’aimer, qui se rejoignent et se complètent. Pour avancer sur ce chemin, Jésus nous donne aujourd’hui trois repères essentiels, qui pourront nous accompagner tout au long des quarante jours qui s’ouvrent aujourd’hui…
La prière : le Christ nous a montré l’exemple, en prenant régulièrement du temps pour un cœur à cœur avec son Père. Pour un chrétien, la prière est comme une boussole qui soutient nos actes, nous aide à grandir, nous greffe solidement à la tendresse de Dieu. Durant ce carême, nous serons invités à redécouvrir cette force de la prière : lors d’une journée de désert, de la célébration du pardon, des eucharisties que nous partagerons. Mais nous pourrons aussi nous nourrir de la Parole de Dieu, seul, en famille ou en fraternité.
Le jeûne : Jésus a connu ce temps précieux, lorsqu’il était dans le désert avant de commencer son ministère public. Il ne s’agit pas de se priver de nourriture sans donner du sens à ce geste ! Mais en prenant soin de notre corps, en redécouvrant une juste sobriété, nous prenons soin de toute notre personne, et du coup nous sommes davantage tournés vers les autres. Nous pouvons accompagner ces efforts de jeûne par une prière plus soutenue, et par une générosité accrue envers ceux qui sont fragiles ou précaires. Notre paroisse propose, durant ce carême, une expérience du jeûne. Mais vous pouvez aussi regarder ce que proposent les différents diocèses de France dans ce domaine…
L’aumône : notre geste de solidarité, envers les étudiants en difficulté, va nous permettre de concrétiser cet appel à la générosité. Mais c’est aussi dans notre vie quotidienne que l’aumône peut se réaliser : en prenant du temps pour quelqu’un, en offrant ses services, en restant à l’écoute…
Prions les uns pour les autres, frères et sœurs, afin que ce carême soit un temps de foi, d’espérance et d’amour. Un temps pour la paix et pour la joie ! Amen.
Alain-Noël Gentil
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