« Préparer les chemins du Seigneur. Rendre droits ses sentiers. Combler les ravins, abaisser les montagnes et les collines… » Voici ce à quoi nous appellent le prophète Isaïe et le prophète Baruc dans les textes de ce deuxième dimanche de l’Avent. Mais comment y parvenir ? Comment préparer nos cœurs à la venue de Jésus, non pas seulement à Noël mais chaque jour ?
Entrée dans l’Avent
« Restez éveillés et priez en tout temps. Redressez-vous et relevez la tête ! » Facile à dire ! Lorsque l’on entend ce que Jésus annonce dans cette page d’Evangile, lorsque nous voyons ce qui se passe au quotidien dans notre monde, nous avons du mal à garder cette confiance et ce courage. Et pourtant, ces appels du Seigneur peuvent être de bons repères pour commencer le temps de l’Avent.
« Ma royauté n’est pas de ce monde », dit Jésus à Pilate. Et cela nous rassure ! Car si le Christ est roi, nous ne pouvons pas comprendre cette expression à la manière humaine. La royauté de Jésus est une royauté d’amour, d’humilité, de service. Sa naissance dans l’étable de Bethléem, son exil en Egypte, sa Passion et sa mort sur la croix en témoignent ;mais aussi, lors des tentations au désert, sa volonté assumée de lutter contre les pièges du pouvoir, de l’orgueil, de la domination.
Frères et sœurs, en ce dimanche, nous sommes invités tout particulièrement à prier et à agir pour les pauvres. Mais de quelles pauvretés parlons-nous ? De précarité financière, bien sûr, avec les fins de mois difficiles, l’absence de logement décent, le chômage…
« Soyons témoins ! » Voilà donc le thème que nous avons retenu pour cette matinée. Mais au-delà de notre fête paroissiale, il s’agit bien d’un défi pour chacune et chacun de nous, tous les jours ! Quel que soit notre âge, notre sensibilité, notre responsabilité, nous pouvons être témoins…
Frères et sœurs, après les très belles célébrations qui nous ont rassemblés nombreux pour la Toussaint et pour le 2 novembre, voici que nous retrouvons aujourd’hui le temps « ordinaire ». Mais une eucharistie n’a rien d’ordinaire, elle est plutôt le signe de l’amour extraordinaire de Dieu pour chacune et chacun de nous !
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Voilà, frères et sœurs, la très belle parole que Jésus nous adresse aujourd’hui. Le Seigneur ne nous dit pas que nous n’avons pas de fardeaux, parfois très lourds, à porter.
Tous saints ! Quelle bonne nouvelle ! Bon, attention quand même : « tous saints » ne veut pas dire « tous parfaits » ! La sainteté n’est pas un état, mais un chemin, une invitation, un appel. Dieu seul est saint en plénitude, mais lorsque nous le prions, le célébrons, lorsque nous nous rapprochons de lui, nous avançons sur la route de la sainteté…
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Etonnante question de Jésus à l’aveugle Bartimée… Le Seigneur sait très bien que cet homme désire plus que tout retrouver la vue. Mais Jésus l’invite à aller plus loin, à réfléchir à ses besoins les plus profonds, au-delà de ses soucis physiques.
« Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ! » Etre serviteur, pour grandir et porter du fruit, comme Jésus, à la suite de Jésus ! Mais qu’est-ce que cela veut dire, « être serviteur » ? J’ai posé la question à nos anciens, vendredi, lors de la messe à la maison de retraite de Piquepierre…