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Homélie du dimanche 8 Décembre 2024

« Préparer les chemins du Seigneur. Rendre droits ses sentiers. Combler les ravins, abaisser les montagnes et les collines… » Voici ce à quoi nous appellent le prophète Isaïe et le prophète Baruc dans les textes de ce deuxième dimanche de l’Avent. Mais comment y parvenir ? Comment préparer nos cœurs à la venue de Jésus, non pas seulement à Noël mais chaque jour ?

Les lectures que nous venons d’entendre et d’accueillir nous donnent de précieux indices : quitter la tristesse, nous remettre debout, être artisans de paix, nous laisser guider par le Seigneur. Ou encore, comme nous le propose l’apôtre Paul : être fidèle à la prière, à l’annonce de l’Evangile, déborder de tendresse et d’amour les uns pour les autres.

Bien sûr, il nous est difficile de mettre en pratique tout cela en même temps ! Mais rien ne nous empêche, chaque jour, de choisir une de ces attitudes, afin que ce temps de l’Avent nous fasse grandir et progresser à la lumière de Jésus-Christ, notre Sauveur. C’est ce que nous propose le calendrier qui va nous accompagner jusqu’à Noël, nourri de toutes les intentions de prière que nous partageons.

Nous le constatons tous les jours, l’actualité politique et sociale de notre pays, les conflits et les précarités qui secouent notre monde ne sont pas porteurs d’espérance. Et pourtant… La foi qui nous anime, notre communion fraternelle, nos désirs de bâtir la paix, de pardonner, tous les efforts que nous faisons pour plus de justice sont des petites graines que nous semons. Et nous savons, nous croyons, grâce au souffle de l’Esprit-Saint, que cela peut porter du fruit !

Le temps de l’Avent est aussi un temps pour la conversion du cœur, comme Jean le Baptiste nous le rappelle dans l’Evangile. Que voulons-nous changer, en profondeur, dans nos vies ? Comment cultiver nos talents et les partager ? Comme nous débarrasser de ce qui nous empêche d’aimer en vérité ? Le psaume de ce dimanche nous rappelle que si parfois nous sommes « exilés », c’est-à-dire éloignés de la confiance, de la bienveillance, du respect de nous-mêmes et des autres, Dieu peut nous ramener sur une terre fertile, prometteuse, rassurante.

Frères et sœurs, ne perdons pas de temps ! Que notre prière et nos actes soient une boussole pour nous et un témoignage pour les personnes qui cherchent un sens à donner à leur vie. Alors, comme le dit Isaïe, tout être vivant verra le salut de Dieu ! Amen.

Alain-Noël Gentil