Homélie du dimanche 29 octobre 2023

Frères et sœurs, c’est donc l’amour qui est au cœur du passage de l’Evangile que nous venons d’entendre. C’est tout sauf une surprise, tant il est vrai que l’amour est central, dans notre vie humaine de tous les jours comme dans notre vie de foi ! Les plus grands poètes, musiciens, écrivains ont déclamé, chanté, écrit l’amour… Nous savons tous combien une existence sans amour est vide, triste, fade. Alors, que nous dit Jésus de l’amour ?

Le Christ répond à une question préalable : « quel est le grand commandement de la loi ? » Comme souvent, Jésus va dérouter son interlocuteur : il n’y a pas un, mais deux commandements incontournables. Aimer Dieu et aimer son prochain ! Le premier commandement concerne l’amour de Dieu. Mais il n’y a pas de concurrence avec le second, qui concerne l’amour des autres, puisque Jésus déclare qu’il est semblable au premier. Cela nous rappelle un passage de la lettre de St Jacques, lorsque l’apôtre affirme : « montre mois donc ta foi qui n’agit pas ! Moi, c’est par mes actes que je te montrerai ma foi ! » On pourrait traduire aujourd’hui : montre l’amour que tu as pour Dieu en aimant ton prochain comme toi-même.

Comment aimer Dieu et comment aimer les autres ? Jésus nous précise les choses : avec notre cœur, notre âme, notre esprit. Et dans un autre Evangile, le Christ ajoute « de toute ta force ». Comprenons que l’amour est fait de sentiments, de passions, d’élans du cœur. Mais pas seulement ! Il est aussi constitué d’intelligence, d’espérance, de courage et de volonté.

Jésus lui-même en a fait l’expérience durant sa vie humaine. En aimant tous azimuts, y compris ses ennemis. En allant jusqu’au bout du don de soi par sa Passion. Quel bel exemple pour chacune et chacun de nous !

Pour grandir dans l’amour de Dieu et l’amour de nos frères, il est essentiel de commencer par s’aimer soi-même. Il ne s’agit pas ici de nombrilisme, d’orgueil, d’auto- satisfaction. Mais de poser sur nous–mêmes un regard lucide et bienveillant. Au lieu de nous lamenter sur ce que nous n’arrivons pas à faire ou à être, regardons les « merveilles » que nous sommes aux yeux de Dieu ! Et cela n’est pas contradictoire avec les efforts que nous faisons pour grandir vers la sainteté, comme nous le célèbrerons mercredi.

Frères et sœurs, que les prochains jours nous permettent de grandir dans l’amour : demandons cette grâce au Seigneur dans notre prière, avec le psaume de ce jour : « Dieu m’a libéré, car Il m’aime ! » Amen.