Homélie du dimanche 28 avril 2024

Frères et sœurs, dimanche dernier nous célébrions la joie de savoir que Dieu nous appelle toutes et tous, quelle que soit notre vocation, à être les témoins de la Bonne Nouvelle…

Et aujourd’hui, voici que Jésus nous propose d’être comme des sarments solidement greffés à la vigne, afin de porter beaucoup de fruits : les fruits de la foi, de l’espérance et de l’amour ! Nous ne pouvons pas, en effet, annoncer et vivre l’Evangile de manière individuelle. Nous avons besoin d’être unis aux autres et au Christ. L’Eglise des premiers temps en est une belle illustration : le Livre des Actes des Apôtres nous dit qu’elle « se construisait et se multipliait, réconfortée par l’Esprit-Saint. » Les premiers chrétiens étaient solidement unis par la prière et par la fraternité : un exemple à suivre ! Cela n’empêchait pas les échanges, les questions, les débats, comme par exemple le fait de savoir quelle était la priorité, entre l’annonce de l’Evangile aux païens ou aux personnes d’origine Juive. Très vite, grâce notamment aux personnalités des apôtres Pierre et Paul, l’Eglise a compris la nécessité de n’exclure personne. L’essentiel étant de rester des sarments, différents et complémentaires, mais toujours greffés à la vigne.

Nous avons parfois la tentation de penser que l’Eglise, la « vigne », comme institution, avec son histoire et sa hiérarchie, serait porteuse de limites et de faiblesses. Et c’est vrai ! Car les laïcs et les pasteurs qui en ont la responsabilité sont loin d’être parfaits ! Néanmoins, cette Eglise, au-delà de ses imperfections, est toujours le Corps du Christ et le Temple de l’Esprit. Nous le voyons bien avec les personnes qui, au commencement, en ont été à l’origine : Pierre, Thomas, Marie-Madeleine, Matthieu, Paul et tant d’autres ; ils étaient loin d’être parfaits, et pourtant le Seigneur leur a confié une mission incroyable… Comme à nous aujourd’hui, avec nos talents et nos fragilités…

Prenons donc toute notre place, dans l’Eglise et pour le monde, afin de témoigner jour après jour que le Christ, le Fils de Dieu, est vivant, ressuscité !

Dans la deuxième lecture de ce jour, St Jean l’affirme : « Dieu nous a donné part à son Esprit ; mettons notre foi dans le nom de son Fils Jésus-Christ, et aimons-nous les uns les autres ! » Forts de cette confiance et de cette espérance, rien ni personne ne pourra nous empêcher d’être les témoins vivants de ce cri de joie du psalmiste : « « Ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent ! » Amen.