Homélie du dimanche 26 octobre 2025

Frères et sœurs, ne nous y trompons pas ! Ce ne sont pas les mérites du Pharisien, fort louables par ailleurs, que Jésus épingle dans cette page d’Evangile… Cet homme observe scrupuleusement la loi, il est généreux, il respecte ce qui lui est demandé. Son problème, c’est qu’il se compare aux autres, qu’il les méprise, qu’il se pense supérieur à eux. Le publicain, lui, pourtant collecteur d’impôts au profit de l’envahisseur romain, a une toute autre attitude : il se tient à distance, il n’ose même pas lever les yeux au ciel. Il se sait, se reconnaît petit, fragile, pécheur. Et il implore la miséricorde de Dieu !
Les attitudes de ces deux hommes apparaissent très tranchées, presque caricaturales. Car nous savons bien, dans nos propres vies, que nous sommes capables des deux… Il peut nous arriver de nous comparer aux autres et de nous considérer meilleurs qu’eux. A d’autre moment, nous sommes davantage dans une démarche d’humilité, conscients à la fois de nos capacités et de nos limites.
Ce passage de l’Evangile nous renvoie à un autre épisode, celui du jeune homme riche. Souvenez-vous : cet homme, lui aussi, semble avoir beaucoup de qualités qu’il met au service de Dieu et des autres. Mais ce qui lui manque, c’est d’accepter de se détacher des biens matériels pour être davantage disponible à l’action et aux appels de l’Esprit-Saint.
A l’approche de la fête de tous les saints, qui nous rappelle que nous sommes tous invités à progresser sur le chemin de la sainteté, nous pouvons entendre l’appel fort que Jésus nous adresse : ne pas juger les autres, ni les mépriser, ni nous sentir meilleurs qu’eux. Au contraire, accueillons et émerveillons-nous de ce qu’ils sont, de ce qu’ils font ! Ayons la force de caractère de l’apôtre Paul qui, malgré les vents contraires, ne défaille pas et conserve foi et espérance… Ayons la confiance de Ben Sira le Sage qui, dans la première lecture, reste fidèle à la prière et au courage.
Et le psaume de ce jour nous propose de devenir, chaque jour davantage, des « justes » : comprenons, des femmes et des hommes assoiffés de l’Evangile, cette Bonne Nouvelle qui peut réchauffer nos cœurs et guider nos actes.
Que les prochains jours nous permettent de redécouvrir les chemins de l’humilité, et de poser sur nos frères et sœurs en humanité un regard de bienveillance, de respect et d’amour ! Amen.