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Homélie du dimanche 21 avril 2024

En cette journée mondiale de prière pour les vocations, nous sommes invités à nous poser la question : « qu’est-ce qu’une vocation ? » Dans le langage courant, ce mot signifie un engagement solide et durable, notamment dans un métier qui suppose une attention particulière à l’être humain, comme la médecine, le social ou l’enseignement par exemple. Dans la vie chrétienne, le mot « vocation » évoque en plus la réponse à un appel, celui du Seigneur.

La première vocation du chrétien est celle du baptême, qui fait de lui un « prêtre, un prophète et un roi ». Comprenons quelqu’un qui prie, qui témoigne, qui se met au service des autres. A partir de cet acte fondateur du baptême, il existe de nombreuses manières de répondre à l’appel de Dieu et donc de vivre, chacune et chacun, sa vocation : se marier, être diacre, être prêtre, religieux ou religieuse, moniale ou moine, célibataire consacré… Chacun de ces états de vie, vécu à la lumière de l’Evangile, est une réponse à l’appel du Seigneur, une « vocation ».

Nous pouvons être inquiets de constater qu’aujourd’hui, il y a moins de personnes qui s’engagent dans ces réponses d’amour. Ne parle-t-on pas de « crise des vocations », notamment pour évoquer le petit nombre de jeunes qui pensent à devenir prêtre ? C’est d’ailleurs aussi le cas pour la vie religieuse ou l’engagement dans le mariage chrétien…

Pourtant, Jésus, le bon berger, qui donne sa vie pour ses brebis, ne cesse pas d’appeler des femmes et des hommes à le suivre ! Voilà pourquoi, en ce dimanche, nous pouvons nous demander à quoi nous sommes appelés, dans le monde et dans l’Eglise. Plus nous répondrons généreusement, avec foi et amour, plus cela pourra donner des idées aux jeunes générations, quel que soit l’» enclos » dans lequel ils sont, pour reprendre l’image utilisée par Jésus.

Saint Jean, dans la deuxième lecture, nous rappelle que nos vocations sont enracinées dans l’amour de Dieu le Père : nous sommes ses enfants ! Et St Luc, dans le livre des Actes des Apôtres, affirme que Jésus-Christ est la pierre angulaire sur laquelle toute la construction peut s’appuyer. N’ayons donc peur de rien, répondons joyeusement et courageusement à ce que Dieu attend de nous. Prions pour que le Seigneur envoie des ouvriers pour sa moisson : les autres, bien sûr, mais peut-être avant tout chacune et chacun de nous.

Oui, nous sommes tous appelés par le Christ ! A nous de discerner, ces prochains jours, comment nous nous donnerons les moyens de répondre, pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ; et proclamons avec le psaume de ce jour : « rendez-grâce au Seigneur car Il est bon ! » Amen.

Alain-Noël Gentil