Homélie du dimanche 17 décembre 2023
Nous voici déjà au troisième dimanche de l’Avent ! Nous nous rapprochons rapidement de la belle fête de Noël, et nos cœurs sont invités, en ce jour, à la JOIE ! Joie d’une attente active, joie de la confiance, joie de la foi et de l’amour qui se partagent.
Cette joie peut sembler décalée, face aux souffrances que connaît notre monde. Il ne s’agit pas d’être naïf, égoïste ou désincarné : au contraire, la joie de Noël qui approche est un ingrédient essentiel pour ne jamais nous détourner des misères et des angoisses de nos contemporains. Etre attentif à ce que vivent nos frères et sœurs en humanité consiste à les rejoindre, les accompagner dans ce qu’ils vivent. Mais c’est aussi les inviter à dépasser les peurs et les peines, pour emprunter un chemin d’espérance, avec Jésus !
Plus nous essayons de soulager la misère, plus nous pouvons aussi annoncer la joie que Dieu peut apporter à nos vies…
Le prophète Isaïe, dans la première lecture, tressaille de joie parce que le Seigneur l’a consacré, envoyé annoncer la Bonne Nouvelle, et prendre soin des plus faibles, des plus démunis. Le « Magnificat », qui remplace le psaume, nous invite, avec Marie, à rendre gloire à Dieu. L’apôtre Paul, dans la deuxième lecture, nous appelle à être toujours dans la joie, grâce à la prière, la paix, et la courageuse lutte contre le mal. Et Jean-Baptiste, dans l’Evangile, trouve sa joie dans le fait de se faire petit, humble, et d’annoncer celui qui vient derrière lui pour sauver le monde !
Frères et sœurs, jusqu’à Noël et au-delà, soyons les témoins de la joie que le Seigneur dépose dans nos cœurs. Dans nos rencontres, nos partages, dans les plus petits gestes de notre vie quotidienne, soyons les icônes du sourire de Dieu. N’ayons pas peur de dire aux autres ce que Noël représente pour nous, le sens de cette fête pour les chrétiens ! Et pourquoi pas, osons inviter des membres de nos familles et des amis à redécouvrir la venue de Jésus, en participant à une des messes du 24 ou du 25 décembre… Nous n’avons rien à perdre, tout à espérer ! Peut-être que, dans notre entourage, une personne attend secrètement un signe, une invitation. Serons-nous les ambassadeurs du Christ, les messagers de l’Evangile ?
Vendredi, j’ai fêté mes 32 ans d’ordination. Malgré les difficultés, malgré ma faiblesse, c’est toujours la même joie de servir le Seigneur et le peuple de Dieu qui m’est confié. Et cette joie, je vous la dois, frères et sœurs. Que Dieu vous bénisse et vous garde dans sa paix. Amen.
Alain-Noël Gentil
[…] Dimanche 17 […]