Homélie du vendredi 1er novembre 2024
Tous saints ! Quelle bonne nouvelle ! Bon, attention quand même : « tous saints » ne veut pas dire « tous parfaits » ! La sainteté n’est pas un état, mais un chemin, une invitation, un appel. Dieu seul est saint en plénitude, mais lorsque nous le prions, le célébrons, lorsque nous nous rapprochons de lui, nous avançons sur la route de la sainteté…
Et voilà que le merveilleux évangile des Béatitudes, que nous venons d’entendre, nous propose des repères concrets, qui orientent nos cœurs vers le Seigneur et vers nos frères : la simplicité, l’humilité, la douceur, la justice, le pardon, la paix, le courage, la persévérance dans la foi et l’amour. Et ces repères nous sont offerts pour notre joie : « réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse ! »
La sainteté n’est pas réservée aux chrétiens ; nous connaissons tous des personnes, dans notre entourage, qui ne partagent pas notre foi mais qui essaient, comme nous, de vivre selon les valeurs de l’Evangile. Le message que Jésus nous a laissé dépasse les frontières des religions, pour s’adresser à chaque femme, chaque homme de bonne volonté.
Cela dit, notre foi chrétienne nous engage à la plus grande cohérence possible entre ce que nous annonçons et la façon dont nous vivons. Et c’est là qu’intervient la merveilleuse force de la prière. Lorsque nous invoquons, par exemple, l’Esprit-Saint, nous nous ouvrons à sa lumière et à son souffle de vie ! Lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous accueillons la Parole de Dieu et le Christ ressuscité, qui peuvent tout transformer en nous ! Lorsque nous nous réunissons en fraternité, nos échanges nous permettent d’avancer et de grandir…
Pour cheminer vers la sainteté, nous pouvons aussi nous appuyer sur les autres ; leurs conseils sont précieux, lorsque nous avons un peu trop « la tête dans le guidon » et que nous manquons de recul. Et puis, il y a l’importance de la solidarité et du partage avec les plus démunis, que ce soit financièrement, affectivement, spirituellement. Il s’agit d’être vigilants, attentifs à toutes les misères, pour les soulager ou les atténuer.
Quelle joie, frères et sœurs, d’être en route ensemble sur le chemin de la sainteté ! Oui, il y a du boulot. Oui, cet appel que Dieu nous adresse nous demande des efforts. « Qui peut gravir la montagne du Seigneur ? » chante le psaume. Puisque rien n’est impossible à Dieu, donnons-lui toute notre confiance ! Amen.
Alain-Noël Gentil