
Homélie du dimanche 30 mars 2025
« Nous le demandons au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » Cet appel fort de l’apôtre Paul, dans la deuxième lecture, fait écho au bel après-midi qui nous a rassemblés autour du thème du pardon. Et dans l’Evangile, Jésus étonne les foules en s’adressant au paralytique pour lui dire : « tes péchés te sont pardonnés ! » Avant de guérir le corps, le Seigneur désire guérir le cœur et l’âme…
Durant ce temps de carême, particulièrement, Jésus souhaite que nous nous relevions, que nous revenions à Dieu. Le Christ sait combien la démarche du pardon est belle, mais qu’elle est aussi difficile et exigeante. Lorsque nous faisons un pas pour renouer avec Dieu, nous comprenons qu’il s’agit aussi de renouer avec les autres.
Le sacrement de réconciliation, qui nous a été proposé ce samedi, mais que nous pouvons recevoir à chaque fois que nous le désirons, est un formidable moyen pour renouer avec nous-mêmes, avec les autres, avec le Seigneur ! Ce sacrement est un très beau signe de la tendresse de Dieu pour chacune et chacun de nous : nous ne confessons pas d’abord notre péché, mais l’amour du Seigneur, la paix et la joie qu’il nous promet et qu’il nous offre…
Il n’est pas facile de reconnaître que nous sommes pécheurs, mais il est tellement fort de reconnaître que Dieu nous relève, nous consolide, nous pardonne comme Jésus le montre avec le paralytique de l’Evangile. Ecoutons encore l’apôtre Paul : « tout cela vient de Dieu ; il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ ! »
Alors, frères et sœurs, durant les prochains jours, relevons le défi du pardon. Que notre prière, notre foi et notre vie fraternelle nous soutiennent.
Le psaume le chante avec confiance : « qui regarde vers Dieu resplendira, sans ombre ni trouble au visage ! Un pauvre crie : le Seigneur entend, il le sauve de toutes ses angoisses. » Ne culpabilisons pas lorsque nous sommes faibles ou que nous trébuchons sur nos chemins de vie. Dans ces moments là, tournons-nous vers le Christ Sauveur, vivant, tellement présent… Avec lui, nous pourrons toujours retrouver l’espérance, la paix du cœur, et la joie de nous savoir infiniment aimés de Dieu, notre Père à tous ! Amen.

