Homélie du dimanche 29 septembre 2024
Frères et sœurs, les textes que nous venons d’entendre sont complexes et nous invitent à la réflexion. Dans la première lecture, Moïse nous appelle à ne pas être jaloux des autres, mais au contraire à apprécier leurs talents, leurs capacités, leurs charismes. En effet, nous ne sommes pas les propriétaires de la Bonne Nouvelle ! Et même sans le savoir, parfois, des femmes et des hommes incarnent merveilleusement l’Evangile, par leurs actes de chaque jour. Savons-nous repérer ces « prophètes » qui nous entourent, même s’ils ne font pas partie de notre communauté paroissiale ? Et comment pouvons-nous les aider à découvrir l’amour incroyable que Dieu leur porte ?
Saint Jacques, dans la deuxième lecture, nous demande de nous débarrasser de nos fausses richesses, de ces idoles qui nous enferment parfois. Elles risquent de nous empêcher d’être heureux et de rendre heureux les autres. Il ne s’agit pas de culpabiliser si nous possédons des biens sur la terre : une voiture, une maison, de l’argent. Mais il s’agit de nous demander comment nous sommes ouverts au partage auprès des plus démunis.
Enfin, dans l’Evangile, comprenons bien le message de Jésus. Il n’est pas question de nous « mutiler » en vue du Royaume des Cieux ! Mais d’éloigner de nous tout ce qui pourrait nous empêcher d’aimer, de croire, de vivre pleinement. Le Christ nous rappelle que les gestes les plus simples, comme offrir ou recevoir un verre d’eau, sont des témoignages. Les images de notre corps, que le Seigneur utilise comme exemple, nous proposent de purifier notre regard et notre cœur. A quoi servent nos mains, nos pieds, nos yeux ? Comment les mettons-nous au service des autres ?
Demandons, dans notre prière, la grâce nécessaire à une purification de tout notre être. Aidons-nous, soutenons-nous mutuellement, fraternellement, sur ce chemin de crête que nous appelons la sainteté. Posons notre regard, ouvrons nos mains, marchons avec et vers les autres !
Et proclamons, avec le psaume de ce jour : « Seigneur, illumine ton serviteur. Tes décisions sont justes. Préserve-moi de l’orgueil, alors je serai sans reproche ! Ta loi d’amour est parfaite, elle redonne vie ! » Amen.
Alain-Noël Gentil