Homélie du dimanche 17 novembre 2024
Frères et sœurs, en ce dimanche, nous sommes invités tout particulièrement à prier et à agir pour les pauvres. Mais de quelles pauvretés parlons-nous ? De précarité financière, bien sûr, avec les fins de mois difficiles, l’absence de logement décent, le chômage… Mais il existe de multiples autres visages de la pauvreté : l’isolement, la fragilité psychologique, la maladie, la solitude affective, le déracinement pour les personnes qui doivent quitter leur pays, la souffrance après un deuil, les tensions familiales…
Alors, oui, en ce jour, prions et décidons d’agir en direction de toutes ces pauvretés. Pas seulement aujourd’hui, mais aussi souvent que nécessaire ! Regardons comment Jésus agissait lorsqu’il rencontrait des situations de pauvreté : il prenait le temps, il s’arrêtait auprès de la personne, il écoutait sa demande et dialoguait avec elle. Souvent, il priait son Père avant d’agir pour soulager, remettre debout celui ou celle qui attendait un geste.
Il y a un autre point qui est important : nous-mêmes, il nous arrive d’être « pauvre », fragile, dépendants. Savons-nous repérer nos propres fragilités ? Si nous y parvenons, nous serons davantage en mesure de comprendre celles des autres, et d’y répondre. Avec toute la bienveillance et la compassion nécessaires !
Le Secours Catholique, et avec lui tant d’autres associations, confessionnelles ou non, agissent au quotidien pour soulager les misères de nos contemporains. Nous pouvons nous impliquer dans l’une ou l’autre des ces associations, mais nous pouvons aussi avoir une vigilance solidaire dans notre vie de tous les jours. Nos familles, nos amis, nos voisins de village ou de quartier, nos collègues d’école ou de travail ont peut-être besoin d’une attention particulière. En tant que chrétiens, nous pouvons prier et agir !
L’Evangile de ce jour nous rappelle que Jésus frappe à la porte de notre cœur, afin que les « figuiers » que nous sommes portent de beaux fruits de partage, de fraternité, d’amour. Notre paroisse, jusqu’au 1er décembre, a choisi de soutenir les personnes qui, par le 115, sont hébergées à l’abri-sainté. Et pendant le temps de l’Avent, nous poursuivrons notre soutien à l’association « issue de secours », qui vient en aide aux femmes et aux enfants victimes de violence.
Frères et sœurs, soyons les témoins de l’Evangile, en paroles et en actes ! Que notre prière nous stimule et nous encourage à faire le bien autour de nous : le monde en a tant besoin ! Amen.
Alain-Noël Gentil