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Homélie du dimanche 12 février 2023

« La vie et la mort sont proposés aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix… » Cette affirmation du livre du Siracide, dans la première lecture, est surprenante. Qui de nous choisirait spontanément la mort plutôt que la vie ? Et même si la question de la vie, à son origine comme à son terme, est parfois remise en cause (nous le voyons avec les réflexions concernant l’avortement ou l’euthanasie), même si le suicide est parfois la seule issue que des personnes vulnérables ou blessées envisagent, notre foi chrétienne nous rappellera toujours que nous sommes faits pour la vie !

Le psaume de ce jour le chante avec force : « Seigneur, sois bon pour ton serviteur, et je vivrai ! » Vivons donc pleinement, puisque Dieu est bon pour chacune et chacun de nous… Et dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus nous donne de beaux repères pour que nous soyons vraiment vivants : la prière, la réconciliation, la mise en pratique des commandements de Dieu, la cohérence entre ce que nous disons et ce que nous faisons.

En ce jour où nous prions en communion avec tous les malades, les anciens, mais aussi avec les soignants et ceux qui prennent soin des autres, l’équipe de la pastorale santé nous rappelle cette urgence d’être attentif à la vie des autres. Lorsque nous rencontrons des personnes fragiles, nous sommes invités à être des passeurs d’espérance, des témoins de foi, des bâtisseurs d’amour. Le sacrement des malades que nous proposerons les samedi 4 et dimanche 5 mars prochains, au cœur du carême, sera un signe efficace d’un Dieu qui veut la vie, qui se bat avec nous pour la vie, le courage, la confiance. N’hésitons pas, frères et sœurs, à proposer ce beau sacrement à des personnes que nous connaissons et qui souffrent, que ce soit dans leur corps, leur cœur, leur esprit, leur foi… Et nous pourrons les accompagner lorsqu’ils feront cette démarche d’accueillir la force d’amour du Christ !

Pour la semaine qui s’ouvre, demandons-nous comment nous pouvons être pleinement vivants : quelles sont les petites « morts » que nous voulons laisser de côté ? Qu’est-ce qui nous empêche encore d’aimer, de partager, de prier ? Osons le pardon ! Que nos « oui » soient de vrais « oui » !

Et lorsque nous croisons la route de quelqu’un qui est cabossé par la vie, prenons le temps de faire un bout de chemin avec lui : nous deviendrons alors ces vivants qui reçoivent et qui donnent ! Amen.

Alain-Noël Gentil