Homélie du dimanche 11 juin 2023
Frères et sœurs, en ce dimanche nous continuons à partager les très belles fêtes chrétiennes qui suivent Pâques ! Après la résurrection de Jésus, après le don de l’Esprit-Saint pour Pentecôte, après la fête de la Trinité, voici que l’Eglise nous propose de célébrer le corps et le sang du Christ, sa présence réelle à travers le pain et le vin consacrés…
Il s’agit d’un grand Mystère, que seule la foi et la confiance en Dieu peuvent nous permettre d’accueillir. Lorsque le Christ a célébré son dernier repas avec ses apôtres, il leur a promis qu’il serait présent à chaque fois qu’ils referaient ses gestes et rediraient ses paroles. Bien sûr, nous savons que Jésus est présent à d’autres moments de notre vie : lorsque nous prions, lorsque nous méditons une page d’Evangile, lorsque nous le reconnaissons dans le visage de nos frères et sœurs en humanité, lorsque nous repérons sa présence dans les cœurs des personnes fragiles, cabossées ou en précarité… Mais lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous croyons en cette incroyable force d’amour, cette communion au Christ ressuscité qui se donne par amour !
Lorsque nous disons « amen », au moment de communier, nous affirmons que nous adhérons à ce Mystère. Nous disons : « c’est vrai, je crois, ainsi soit-il… » Même si le cadeau merveilleux que nous recevons échappe à la compréhension de notre seule intelligence !
Comprenons bien ce qui se passe : lorsque Jésus a institué l’eucharistie avec ses amis, il était présent physiquement. Donc, lorsqu’il affirme : « ceci est mon corps, ceci est mon sang », cela signifie qu’il s’agit d’une réalité spirituelle (sôma, corps spirituel). Lorsque Saint Jean évoque le mot « chair », c’est pour exprimer que c’est réellement la présence de Jésus que nous accueillons. C’est plus qu’une image, un symbole. C’est vraiment une communion au Christ ressuscité ! Cela rejoint ce que nous disons dans le Credo lorsque nous proclamons : « je crois à la résurrection de la chair ». Il ne s’agit pas de nos mains ni de nos pieds, mais nous affirmons que nous croyons que tout notre être, notre histoire, sont appelés à vivre auprès de Dieu pour l’éternité.
Voilà pourquoi, frères et sœurs, l’eucharistie est si belle, si centrale dans notre vie chrétienne. Y participer, c’est apporter ce que nous sommes, et recevoir le plus beau présent qui soit. Même si nous ne saisissons pas toujours la portée de ce que nous célébrons, accueillons avec foi cette promesse de Jésus : « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps ! » Amen !
Alain-Noël Gentil