Homélie du dimanche 11 février 2024
Ce dimanche nous prions donc avec tous les acteurs de la santé : les bénévoles chrétiens ou laïcs qui interviennent dans les maisons de retraite, les foyers et l’hôpital de notre paroisse. Mais aussi tous les professionnels qui ont consacré leur métier, et donc parfois qui ont consenti à une partie de leur vie personnelle, au service et au secours des autres…
Cela rejoint d’une manière très forte et très concrète ce que Jésus a fait tout au long de sa vie : soulager, guérir, encourager… Dans l’Evangile de ce dimanche, le Christ ose s’adresser à un lépreux : un paria de l’époque, un exclu. Non seulement Jésus l’écoute et lui parle, mais en plus il le touche ! Au mépris absolu du risque de contagion ! Cela rejoint ce que nous dit St Paul dans la deuxième lecture : ne cherchons pas notre intérêt personnel, mais ce qui peut faire du bien aux autres et donc plaire à Dieu…
Cela ne veut pas dire qu’il faut que nous fassions n’importe quoi ! Notre intelligence doit être liée à notre désir d’aimer et d’être compatissants. Les jeunes qui se préparent au baptême sur notre paroisse, les servants d’autel qui reçoivent la croix de Jésus ce week-end, comprennent eux aussi, peu à peu, que la foi nous engage dans un esprit de confiance et de service, mais avec le discernement et le recul nécessaires…
Le dimanche de la santé nous rappelle aussi que nous sommes appelés à être vigilants, pour nous-mêmes et pour les autres, à différents types de fragilités : santé physique, affective, psychologique, spirituelle. Dans notre entourage, il y a sûrement des personnes affectées par une ou plusieurs de ces précarités. Nous pouvons les soutenir, par notre prière, mais aussi en les orientant vers des professionnels ou bénévoles qui auront la compétence, le temps et l’amour utiles pour les remettre debout. N’est-ce pas ce que Jésus a fait lui-même, lorsqu’il demande au lépreux d’aller se montrer à l’autorité spirituelle de son époque, afin que son chemin de guérison soit authentifié et reconnu par la société religieuse et civile ?
Frères et sœurs, demandons au Seigneur d’augmenter en nos cœurs un esprit de bienveillance et de compassion. N’ayons pas peur de nous engager, par la prière et par nos actes, au service des personnes âgées ou qui souffrent. Alors, notre joie et notre paix intérieures seront décuplées, grâce à l’action de l’Esprit-Saint, qui peut tout illuminer, fortifier, transfigurer. Amen.
Alain-Noël Gentil