Homélie du dimanche 3 novembre 2024
Frères et sœurs, après les très belles célébrations qui nous ont rassemblés nombreux pour la Toussaint et pour le 2 novembre, voici que nous retrouvons aujourd’hui le temps « ordinaire ». Mais une eucharistie n’a rien d’ordinaire, elle est plutôt le signe de l’amour extraordinaire de Dieu pour chacune et chacun de nous ! C’est d’ailleurs ce que nous rappellent les textes bibliques de ce dimanche : en réponse à l’amour divin qui nous est offert, nous sommes appelés à aimer en retour, le Seigneur et nos frères.
Comment aimer en vérité ? Jésus nous donne quatre repères : aimer de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force. Il s’agit donc de nos sentiments, de notre espérance, de notre intelligence et de notre courage. L’amour suppose tous ces élans ! Mais le Christ nous invite en plus à nous aimer nous-mêmes, pour pouvoir mieux aimer les autres et mieux aimer Dieu.
S’aimer soi-même n’est pas facile : nous avons tendance à repérer chez nous les limites, les faiblesses, les fragilités. Mais puisque nous sommes créés à l’image de Dieu, discernons avec confiance et accueillons les talents que nous avons reçus comme autant de cadeaux !
L’amour que nous partageons dans notre vie quotidienne peut devenir contagieux ; notre monde en a tant besoin… La communion des saints est ce mystère qui rend possible tous les impossibles : la paix, le pardon par exemple. Notre capacité à aimer, à être aimé peut porter du fruit, discrètement mais efficacement, en direction de tous ceux et celles qui manquent d’amour.
Dans notre prière de ce matin, demandons au Seigneur de nous conforter dans l’amour. Et tout au long de cette semaine, choisissons les petits gestes qui nous permettront d’avancer sur le chemin de la sainteté. Comme Baudouin et Joseph qui ont été ordonnés prêtres vendredi, rappelons-nous « qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ! » Jésus nous a montré l’exemple. A notre tour de donner, de nous donner pour que le monde soit plus beau.
N’oublions pas, lorsque nous commençons ou terminons une prière personnelle, de dire au Seigneur : « je t’aime ! Je te fais confiance ! Je crois en toi ! » Le psaume de ce jour le proclame : « je t’aime, Seigneur, ma force ; vive le Seigneur, mon rocher ! » Amen.
Alain-Noël Gentil