Scroll Top
Logo homélies

Homélie du dimanche 03 mars 2024

Après les verbes « prier » et « rayonner » retenus pour les deux dernières semaines, voici que nous vous proposons le verbe « se recentrer », pour ce troisième dimanche de carême. Mais pourquoi « se recentrer » ? Parce que Jésus, dans l’Evangile de ce jour, nous rappelle l’importance d’aller au fond des choses, de ne pas confondre l’essentiel et le superflu. Lorsqu’il chasse les marchands du temple, le Christ montre que nos lieux de prière ne peuvent pas devenir des espaces pour le superficiel et la futilité. Nos cœurs se recentrent alors sur ce qui est important : la rencontre avec le Seigneur, la rencontre avec nos frères.

Nous pouvons donc nous poser la question suivante : comment, ces prochains jours, allons-nous pouvoir nous recentrer ? Quels seront les choix prioritaires que nous ferons, pour rendre notre vie davantage cohérente avec notre foi ?

Le récit des dix commandements, ces paroles de vie qui nous sont proposées dans la première lecture, peut nous aider à poser ces choix : le respect de nous même, de nos proches, de la vie, le respect du Seigneur. Il ne s’agit pas d’obligations morales que nous recevrions comme un pénible fardeau, mais d’un chemin vers la sainteté de l’amour. Le carême peut nous permettre d’avancer sur ce chemin, en faisant les efforts nécessaires mais en nous appuyant aussi sur la grâce que Dieu nous offre : sa présence fidèle qui nous soutient et nous éclaire !

Personnellement, ou en famille, en fraternité, nous pouvons essayer de choisir des orientations pour notre semaine : la prière et le pardon, grâce à la journée de « désert » de jeudi, les célébrations auxquelles nous participerons, notre soirée de mardi qui va nous aider à nous tourner davantage vers les autres, et ainsi nous recentrer sur la fraternité, le partage, l’accueil et l’écoute.

Comme le dit l’apôtre Paul, « ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes ; ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes. » Appuyons-nous donc ferment sur le beau message de l’Evangile, appuyons-nous sur la tendresse infinie que le Christ porte à chacune et chacun de nous : il est « puissance de Dieu et sagesse de Dieu ! » Une puissance d’amour, une sagesse d’amour, dont la fête de Pâques qui approche révèlera la force.

Osons nous recentrer, frères et sœurs, tournons-nous joyeusement vers les essentiels qui conduisent au bonheur ! Amen.

Alain-Noël Gentil