Homélie du dimanche 2 avril 2023. Les Rameaux
Frères et sœurs, la fête des Rameaux est une fête « arc-en-ciel » ! Arc-en-ciel, parce que c’est le signe, dans la Bible, de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Alliance conclue entre le Seigneur et Abraham, puis Moïse. Alliance reprise et défendue par les prophètes. Alliance accomplie en Jésus-Christ, médiateur d’une Alliance « nouvelle et éternelle. »
Mais la fête des Rameaux est aussi une fête « arc-en-ciel », parce que les amis de Jésus, les foules qui l’entourent, et le Christ lui-même passent par des émotions, des sentiments, des attitudes fort différents. Entre pluie et beau temps, entre doute et foi, entre peine et joie, entre lassitude et courage, entre désespoir et confiance… Ce que nous célébrons en ce jour est « arc-en-ciel » : l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem contrastant avec la violence de son agonie, de son procès, et de sa mort sur la croix.
La célébration des Rameaux nous rejoint dans nos vies de chaque jour, qui elles aussi sont porteuses de ces contrastes. Lorsque Jésus nous a rejoints dans notre humanité, il y a plus de 2000 ans, il savait que son incarnation le conduirait à partager notre vie de femmes et d’hommes, avec ce qu’elle peut comporter de projets, de défis, de sourires et de larmes…
La Semaine Sainte, qui commence aujourd’hui, nous invite à mettre nos pas dans les pas du Christ. A l’accompagner lorsqu’il célèbre le dernier repas avec ses apôtres, et qu’il se présente comme un serviteur au moment d’instituer l’eucharistie. A l’accompagner dans ses souffrances et ses angoisses, lors d’un vendredi qui n’en finit pas. Mais aussi à guetter, comme les femmes et les apôtres, cette immense lumière qui va embraser le monde entier, pour toujours : la lumière de la vie, de la résurrection qui l’emportera définitivement sur le mal et la mort !
Frères et sœurs, ne soyons pas tristes ou abattus ! Au contraire, que notre foi et notre espérance illuminent nos visages et nos cœurs… Montrons, par notre fidélité à la prière, et par tous nos gestes d’amour, qu’il est beau et bon de croire ! Et nous serons alors encore davantage solidaires avec tous ceux et celles qui sont blessés, opprimés, exclus.
Notre téléphérique paroissial prend un peu plus de hauteur en ce jour. Et bientôt, il sera déposé devant le tombeau vide, illuminé par la joie de la résurrection ! Amen.
Alain-Noël Gentil