Homélie pour la Toussaint 2018
(Apocalypse 7,2-14 ; Psaume 23 ; 1 Jean 3,1-3 ; Matthieu 5, 1-12)
Frères et sœurs, j’ai reçu une lettre étonnante dans ma boite, hier matin… Permettez-moi de vous la lire…
« Etre saint… En voilà une drôle d’idée !
C’est vrai, j’assume ! Car je suis un spécialise des drôles d’idées, surtout celles qui fond du bien ! Et cette idée là, voyez-vous, elle déménage. Elle déménage le cœur. Oh, je sais ! Vous allez me dire : « la sainteté, ce n’est pas pour moi » ! Et bien je pense le contraire : c’est tout à fait pour toi, c’est à ta portée. A condition que tu ne comptes pas seulement sur tes forces, ton courage et ta volonté, mais que tu t’appuies aussi sur moi.
Je sais que vous allez encore me dire : « mais qui peut-être parfait en ce bas monde ? » C’est peut être que tu confonds la sainteté et la perfection. Seul Dieu est parfait. Toi, tu es appelé à la sainteté, même si tu as des imperfections ! Ces limites qui te gratouillent, qui t’énervent parfois, tu peux les dépasser et poursuivre ton chemin !
Vous allez encore me dire : « mais l’amour dont parle l’apôtre Jean, et les Béatitudes que nous avons entendues dans l’Evangile, c’est impossible à vivre chaque jour ! » Mais la sainteté ne consiste pas dans le fait d’y arriver, mais dans le fait de vouloir et d’essayer… Et puis, tu n’es pas obligé de pratiquer toutes les Béatitudes, à tout moment ! Tu peux, par exemple, en choisir une chaque jour, et désirer la mettre en pratique, au travail, à la maison, en paroisse…
Olala ! Mais j’en vois, parmi vous, qui pensent de travers : « Bon, OK, moi je veux bien tenter le coup de la sainteté… Mais pour lui, là, c’est impossible. Il n’y arrivera jamais, il en est trop élogigné ! » Mon ami, tu te trompes : aucune personne, sur cette terre, n’est privée de la possibilité d’avancer sur le chemin de la sainteté. C’est vrai qu’il y en a, apparemment, qui partent de plus loin que d’autres ! Mais ils ont aussi leur chance, comme toi, tu as ta chance… Et puis, garde-toi de te comparer aux autres ; tu éviteras ainsi de juger ou de condamner.
Vous vous demandez encore comment progresser vers la sainteté ? Tu peux prier. Tu peux méditer ma Parole. Tu peux venir souvent célébrer, le dimanche, avec tes frères et sœurs. Tu peux t’appuyer sur les autres, qui sont en chemin comme toi. Et surtout n’oublie pas : cette aventure est une aventure de joie, d’amour, de grâce. Alors, fonce, n’hésite pas une minute. Ça vaut tellement le coup ! Et puis, je suis là, tout près de toi, avec toi, en toi. » Signé : Jésus.
Alain-Noël Gentil