Homélie du dimanche 9 septembre 2018
(Isaïe 35, 4-7 ; Psaume 145 ; Jacques 2, 1-5 ; Marc 7, 31-37)
« Effata, ouvre-toi ! » Voici la parole que Jésus adresse au sourd-muet de l’Evangile ! Et c’est le même mot que le Seigneur utilise, aujourd’hui encore, pour s’adresser à notre assemblée, en ce mois de septembre, bien chargé pour beaucoup d’entre nous… « Effata, ouvre-toi ! »
Oui, ouvre-toi ! Ouvre-toi à la Parole du Seigneur qui peut guérir tes blessures et apaiser tes craintes ! Ouvre-toi à tes frères et sœurs en Jésus-Christ, qui cheminent avec toi sur le chemin de la foi et de la vie ! Ouvre-toi à celui qui est perdu, blessé, pauvre, comme nous le rappelle l’apôtre Jacques dans la deuxième lecture. Ouvre-toi à tout ce qui est beau, simple, porteur d’espérance en toi et autour de toi ! Ouvre-toi aux rêves, aux projets, aux choix qui relèvent et construisent ! Ouvre-toi à la confiance, celle qui peut transporter des montagnes et réaliser des merveilles ! Ouvre-toi à la prière, à la louange, à tous ces chants et ces silences qui te rapprocheront de Dieu ! Ouvre-toi à la vie de ta paroisse, qui a besoin de toi pour grandir, porter du fruit et témoigner de Jésus-Christ ressuscité ! Ouvre-toi à celui qui croit autrement, mais aussi à celui qui ne croit pas ou qui n’a plus la force de croire…
Ne te ferme pas, ne te replis pas sur toi-même. Ose l’aventure de la foi et de l’amour ! Sois conscient de la chance que tu as de croire, d’espérer, de vivre. Ouvre-toi aux activités associatives auxquelles tu participes. Ouvre-toi au sport, à la musique, à la danse, à la vie de ta commune, au soutien scolaire, à l’accueil de l’étranger, au partage avec celui qui manque de tout. Ouvre-toi aux personnes qui vivent dans ton quartier, ton lotissement, ton village. Ouvre-toi au monde, sans tomber dans la sinistrose ambiante, mais en cherchant à prendre ta part pour que tout soit plus beau, pacifié, généreux !
Ouvre tes oreilles, tes yeux, ta bouche, ton cœur… Le prophète Isaïe proclame que le Seigneur peut dessiller les yeux des aveugles, ouvrir les oreilles des sourds, faire bondir le boiteux et crier de joie le muet ! Notre baptême fait de nous des porteurs d’eau pour le monde, cette eau que Dieu rend jaillissante pour que chacun puisse se désaltérer et être heureux !
Effata ! Ouvre-toi ! Ouvrons-nous à tous les quêteurs de sens, aux chercheurs de Dieu… Ne gardons pas pour nous la Bonne Nouvelle qui nous fait vivre. Soyons messagers, disciples, hérauts de l’Evangile !
Alors notre joie sera grande ; Dieu la partagera et lui donnera encore plus de saveur. Alors, au-delà des différences qui parfois peuvent diviser, notre paroisse saura accueillir et annoncer le Christ. Frères et sœurs, Effata !
Alain-Noël Gentil