Homélie du dimanche 9 décembre 2018

Homélie du dimanche 9 décembre 2018

(Baruc 5, 1-9 ; Psaume 125 ; Philippiens 1, 4-11 ; Luc 3, 1-6)

 

Deuxième dimanche de l’Avent… Et fête de Marie, fête de la lumière en ce jour… Nous avons choisi, pour cette célébration, pour la deuxième marche de notre escabeau, la phrase « Avançons dans la joie » !

Il n’est pas toujours facile d’avancer dans la joie, de faire confiance et de dire « oui » comme Marie. Et pourtant, Jésus nous invite à cette disposition du cœur. Le prophète Baruc nous y appelle dans la première lecture : « quitte ta robe de tristesse ! » Le psaume le dit aussi : « Il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes ! » Et l’apôtre Paul nous affirme que la communion de prière et d’amour qui nous unit nous permet de prier les uns pour les autres, dans la joie !

La joie, ce n’est pas vivre en oubliant nos difficultés, nos peurs, nos fragilités. Il s’agit de les dépasser, et de voir ce qui est beau, constructif, fructueux, en nous appuyant sur la Parole de Dieu et sur l’amour de nos frères. Jean le Baptiste, dans l’Evangile de ce jour, nous propose de nous convertir, c’est-à-dire de changer nos cœurs, de poser un autre regard sur nos existences et sur celles des personnes qui nous entourent. « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ! » Cette démarche de réconciliation, nous sommes invités à la vivre jeudi prochain, avec la soirée du pardon qui sera proposée à chacun de nous.

Le temps de l’Avent nous permet d’approfondir notre foi, notre attention aux autres, notamment grâce aux quatre repères que nous avons partagés dimanche dernier : la prière, la fraternité, le témoignage et la conversion du cœur. Jésus est cette lumière, ce phare, cette boussole qui nous fait avancer dans la bonne direction, celle de la paix et de l’amour.

Dans ces temps troublés et fragiles, nous avons tous besoin de nous ressourcer à l’essentiel. Nous sentons la nécessité de nous tourner vers le Seigneur qui peut apaiser nos craintes, guérir nos blessures, affermir notre foi et nous ouvrir au partage.

Nous savons et nous comprenons que rien n’est plus beau que d’aimer et d’être aimé. La présence de Dieu suscite ce désir et nous donne la force de l’accueillir. Alors, nous pouvons monter la deuxième marche de notre escabeau, puisque Jésus nous montre le chemin et que ce chemin est tracé pour notre joie !

Frères et sœurs, continuons notre marche avec confiance et en étant artisans de paix : ce sera un merveilleux témoignage pour notre monde, et pour nous, le signe du bonheur offert aux enfants de Dieu ! Amen.

Alain-Noël Gentil

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