Homélie du dimanche 8 mars 2020

Homélie du dimanche 8 mars 2020

(Genèse 12, 1-4 ; Psaume 32 ; 2 Timothée 1, 8-10 ; Matthieu 17, 1-9)

 

« Pars, quitte ton pays ! » Voici ce que Dieu dit à Abraham dans la première lecture. Celui-ci consent à laisser de côté ses habitudes et son confort, pour se lancer dans la grande aventure de la foi ! Il ose faire la rencontre d’un Dieu qui nous appelle à nous déplacer, à nous mettre en route. L’expérience est excitante, mais elle suppose aussi des choix, donc des renoncements…

Saint Paul le dit avec ses mots, dans la deuxième lecture, lorsqu’il s’adresse à son ami Timothée : « prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile ! » Etre témoin de la Bonne Nouvelle de Jésus, c’est souvent passionnant et gratifiant, heureusement ! Mais parfois nous ressentons un décalage entre ce que nous proclamons et ce que nous vivons. La « souffrance » dont parle l’apôtre Paul réside dans cet écart inconfortable. Nous en faisons l’expérience durant ce temps de carême : nous aimerions tellement prier plus et mieux, être plus généreux, bref davantage coller au message de l’Evangile ! N’oublions pas, si nous sommes tentés par le découragement, que la grâce de Dieu nous précède toujours !

Et que dire de cet étonnant passage d’Evangile, qui nous présente Jésus transfiguré ! Quelle surprise pour les trois chanceux qui participent à cet évènement… Les apôtres sont invités à entrer progressivement dans le Mystère de l’identité profonde de Jésus. Ils comprennent peu à peu qu’il est le Christ, le Messie. Plus tard, après la résurrection, ils sauront qu’il est le Fils de Dieu. Pour l’instant, ils découvrent sa lumière, son rayonnement, sa présence qui éclaire et réchauffe. Ils accueillent celui qui vient accomplir l’Ancienne Alliance, symbolisée par la présence de Moïse et d’Elie, et ils veulent prolonger ce moment ! Puissions-nous, nous aussi, toujours vouloir prolonger les moments de rencontre avec le Seigneur…

Voici donc le défi de notre semaine : comment vais-je regarder les autres « autrement », et leur souhaiter le meilleur au nom de Jésus ? Car la Transfiguration nous appelle à être lumineux nous-mêmes, mais aussi à déceler toutes les petites ou grandes lumières qui émanent du cœur de nos frères et sœurs…

Ecoutons la voix du Père qui parle de Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie ». Saurons-nous être les témoins de cet amour et de cette joie ? Prions les uns pour les autres, et entrons dans la lumière du Christ vivant ! Amen.

 

Alain-Noël Gentil

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