Homélie du dimanche 6 mai 2018
(Actes 10, 25-48 ; Psaume 97 ; 1 Jean 4, 7-10 ; Jean 15, 9-17)
Frères et sœurs, nous venons d’entendre une des pages les plus célèbres de l’Evangile ! Et c’est heureux qu’il en soit ainsi, car c’est sans doute une des plus belles aussi ! D’ailleurs, lorsqu’on demande aux personnes de notre entourage quelle est la phrase qu’elles connaissent, parmi les paroles de Jésus, nous avons souvent la même réponse : « aimez-vous les uns les autres ! »
Sauf qu’il n’y a pas que cela ! Jésus nous demande bien de nous aimer les uns les autres, mais il ajoute : « comme je vous ai aimés… » Cela signifie que nous sommes invités à prendre exemple sur le Christ, sur la manière dont il a aimé le monde, les hommes, jusqu’à donner sa vie pour eux ! Il s’agit d’un amour total, inconditionnel. Il s’agit d’un amour qui ne calcule pas, qui offre tout, qui est sans limite. Quand Dieu aime, il ne fait pas semblant !
Jésus nous rappelle aussi que l’amour de son Père pour chacun de nous précède le nôtre. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ! » C’est parce que nous sommes infiniment aimés de Dieu, que nous pouvons aimer à notre tour. C’est parce que Jésus demeure dans l’amour du Père, que nous sommes associés à ce bonheur ! Le Seigneur est comme la source d’amour à laquelle nous venons nous désaltérer, dans la prière, afin de devenir des ruisseaux de tendresse. Nous ne sommes plus des « serviteurs », mais nous devenons les amis de Jésus-Christ. Nous partageons son intimité, sa vie, nous comptons sur lui et il compte sur nous.
Etre ami de Jésus, cela engage une confiance, une fidélité, un partage. Cela nous appelle à rester bien connectés à lui dans la prière, à l’accueillir dans sa Parole et dans l’eucharistie, à se réconcilier avec lui lorsque nous nous sommes éloignés de lui.
Et voici que Jésus nous promet deux choses étonnantes et belles à la fois : nous sommes appelés au bonheur, à la joie parfaite, celle des enfants de Dieu qui se savent aimés et qui essaient d’aimer à leur tour ; nous sommes aussi appelés à porter du fruit, et un fruit qui demeure !
La joie et la fécondité, voilà deux beaux fruits de l’amour ! Cette semaine, nous pouvons essayer de repérer tous les moments où nous serons heureux, où nous rendrons heureux les autres. Nous pouvons aussi mesurer ce que l’amour portera comme fruit dans notre vie de famille, au travail, avec nos amis ou en paroisse !
« Dieu est amour » nous dit saint Jean : alors, frères et sœurs, accueillons cet amour, et aimons de tout notre cœur et de toutes nos forces ! Amen.
Alain-Noël Gentil