Homélie du dimanche 5 mai 2019
Frères et sœurs, ont peut dire que Jésus a de la suite dans les idées ! Au début de son ministère public, il rejoignait ses futurs apôtres sur le lac de Tibériade, en Galilée. Il voyait leurs efforts pour la pêche, il constatait leur implication dans leur métier. Il les appelait à sa suite, en leur proposant de devenir des pécheurs d’hommes ! En s’appuyant sur leurs compétences, il leur proposait de mettre leurs talents au service de l’annonce de l’Evangile… Il les invitait à le suivre, et c’est ce qu’ils finissent par décider !
Et voici que, plus de deux ans après ce premier appel, Jésus, le Fils de Dieu ressuscité, rejoint à nouveau ses apôtres un peu désemparés sur le bord du lac. Du temps s’est écoulé depuis ce moment : plusieurs années de témoignage, de discours, de signes… Et puis, le moment dramatique de l’arrestation, du procès, de la condamnation à mort, de la passion, de la mise au tombeau. Les apôtres et Pierre en premier, sont désorientés, déboussolés… Mais c’est toujours le moment de la pèche, du travail. Et comme autrefois, Jésus rejoint ses amis dans leur quotidien, leur activité.
Pour les apôtres, lorsqu’au matin de Pâques, le Christ apparaît ressuscité, il est difficile d’y croire, de croire, de comprendre, d’accueillir la Bonne Nouvelle !
Ce qui est frappant dans cette page d’Evangile, c’est que Jésus demande à Pierre, et nous demande par la même occasion, de renouveler notre engagement à sa suite. Le Seigneur connaît notre enthousiasme, nos capacités, notre énergie, mais aussi nos faiblesses, nos fragilités, nos limites. Comme Pierre qui a renié trois fois, Dieu sait que nous sommes capables de l’oublier, de douter. Comme Pierre qui affirme trois fois son amour pour le Christ, Dieu sait que nous sommes capables de nous ressaisir, de faire confiance, de le prier avec ferveur…
Alors, le Seigneur nous invite à le suivre, à l’aimer, à servir nos frères, à annoncer la Bonne Nouvelle : nous devenons les apôtres d’aujourd’hui, dont le monde a tant besoin… Nous devenons, avec Jésus, des bergers, des veilleurs, des réveilleurs de foi et d’espérance. Nous comprenons que Jésus peut nous nourrir de sa Parole et de sa vie, même si nous apportons aussi le fruit de nos efforts !
Chantons alléluia, puisque le Christ est vivant, et que sa résurrection nous stimule, nous appelle, nous transforme ! Entendons la question qu’il nous pose aujourd’hui : « m’aimes-tu ? M’aimes-tu vraiment ? » Amen.
Alain-Noël Gentil