Homélie du dimanche 4 février 2018
(Job 7,1-7 ; Psaume 146 ; 1 Corinthiens 9,16-23 ; Marc 1, 29-39)
Frères et sœurs, dans la première lecture, Job exprime les angoisses de toutes les personnes qui souffrent et sont découragées. Dans la deuxième lecture, Paul nous rappelle l’urgence d’annoncer l’Evangile, à temps et à contre temps ! Et dans l’Evangile, Jésus nous montre comment les deux peuvent se rejoindre, se compléter, s’éclairer mutuellement : le Christ proclame la Bonne Nouvelle et guérit les cœurs et les corps blessés…
Le début de l’Evangile selon St Marc nous présente l’essentiel de la vie chrétienne, à travers les différentes attitudes de Jésus. Il est allé à la Synagogue, rejoindre d’autres croyants. C’est ce que nous faisons lorsque nous nous rassemblons en Eglise pour célébrer l’eucharistie. Jésus répond ensuite à une invitation, et se rend chez Simon et André. Nous aussi, nous accueillons chez nous et nous visitons la famille et les amis. Dans ces rencontres quotidiennes, le Seigneur nous rappelle l’importance de la convivialité, des moments simples et beaux qui permettent le partage, la chaleur et la joie ! Ensuite, St Marc nous dit que Jésus guérit, soulage, apaise : dans nos vies, nous sommes nous aussi appelés à nous laisser délivrer par Dieu de ce qui nous inquiète, de ce qui nous fait peur ou mal ; et nous pouvons alors soulager les autres, par une parole, un geste, une attention…
Avant l’aube, Jésus se lève et prend du recul. Il a besoin de prier son Père, afin de garder force et confiance dans sa mission. Il choisit un endroit désert, comme pour retrouver l’essentiel du nécessaire cœur à cœur avec Dieu. Nous faisons souvent l’expérience du même désir : prendre le temps de la prière, de la solitude habitée, d’un temps de « désert » qui permet le ressourcement et l’intériorisation… Au cœur de nos vies mouvementées et passionnées, il s’agit d’un autre mouvement, d’une autre passion qui va nourrir et colorier tout le reste !
Les apôtres, nous dit St Marc, partent à la recherche de Jésus, et lui annoncent que tout le monde est en quête de sa Parole. Ne sommes-nous pas, nous aussi, des chercheurs de Dieu ? Notre vocation de baptisés n’est-elle pas de guider ceux et celles qui cherchent à donner un sens à leur vie ?
Et voilà que Jésus part dans les villages voisins, annoncer l’Evangile : pour nous, c’est un appel au témoignage quotidien, en actes et en paroles !
Reprenons la prière du psaume, pour confier au Seigneur nos élans, nos désirs, notre confiance : « Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange : il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce ! » Merci Seigneur pour les repères que tu nous offres en ce jour ! Amen.
Alain-Noël Gentil