Homélie du dimanche 27 octobre 2019

Homélie du dimanche 27 octobre 2019

(Ben Sira le sage 35 ; Psaume 33 ; 2 Timothée 6 ; Luc 18, 9-14)

Il est plutôt pas mal, ce Pharisien ! Il prie régulièrement au Temple, il est croyant et pratiquant, il est généreux vis-à-vis de sa communauté, il jeûne… C’est un homme cultivé et savant, qui connaît parfaitement les commandements et la loi… Il a beaucoup de qualités, en somme !

Son problème, c’est qu’il se compare aux autres. Son problème, c’est qu’il est tellement imbu de sa personne, qu’il se pense supérieur, infiniment mieux que ses contemporains. Son problème, c’est qu’il porte un jugement sur ses frères. Et en plus, il rend grâce à Dieu parce que, soi-disant, il n’est pas comme les autres hommes !

Le publicain, lui, ne fait pas le malin. Il est collecteur d’impôts à la solde des romains. Il connaît ses fragilités, ses dépendances, ses limites. Il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel, car il constate que sa vie est fragile, fade. Il se frappe la poitrine en invoquant le pardon et la tendresse de Dieu ! Nous serons d’ailleurs, nous aussi, invités à faire ce geste juste avant de communier tout à l’heure…

La parabole que Jésus utilise est très instructive ; car nous sommes parfois un peu « pharisiens » dans nos attitudes. C’est le cas, par exemple, si nous considérons les autres inférieurs à nous, si nous les jugeons. Mais à d’autres moments, heureusement, nous ressemblons au publicain : nous nous faisons humbles devant le Seigneur, nous regardons nos frères avec bienveillance !

Les deux autres lectures de ce jour nous présentent le Seigneur comme quelqu’un qui ne fait pas de différence entre les hommes : Dieu écoute les prières que nous lui adressons, nous assiste, nous rend justice, nous aide à lutter contre le mal. Sa présence est un soutien permanent pour avancer dans la vie. Il ne fait pas le boulot à notre place, mais il éclaire, guide, accompagne nos routes de femmes et d’hommes.

Comme Le publicain de l’Evangile, nous sommes conscients de nos limites, de nos faiblesses. Comme le pharisien, nous savons aussi nos qualités, nos compétences, nos talents ! Inspirons-nous donc de ce qui est beau dans chacun de ces personnages. Et devenons capables de faire fructifier ces richesses au quotidien, sans jamais nous croire supérieurs aux autres… C’est un beau défi pour les jours qui viennent, alors demandons à l’Esprit-Saint de nous inspirer les justes attitudes.

            Avec le psalmiste, bénissons le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à nos lèvres ! Amen.

Alain-Noël Gentil

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