Homélie du dimanche
Dimanche 27 février 2022
Frères et sœurs, Jésus parle à ses disciples et nous parle aujourd’hui, comme souvent, en paraboles. La parabole, c’est ce qui sert à capter, à voir et à entendre, à comprendre. Ce n’est pas la parabole en elle-même qui est importante, c’est le signal qu’elle envoie et ce qu’elle permet de découvrir.
Aujourd’hui, grâce aux paraboles, voilà que Jésus nous propose des messages forts et précieux : si nous voulons guider les autres, soyons d’abord lucides sur nous-mêmes ; ne nous considérons pas au-dessus de nos proches, mais laissons-nous instruire par leur expérience ; ne jugeons pas les limites des autres avant de considérer nos propres faiblesses ; enracinons-nous solidement dans l’amour pour porter de bons fruits ; que nos cœurs soient beaux et bons afin que nos paroles soient positives, bienveillantes et constructives !
Tous ces messages sont des maximes de sagesse, qui ne concernent pas seulement les chrétiens : nous le savons bien, puisque nous connaissons des personnes non croyantes qui portent haut, qui vivent régulièrement de tous ces repères. Mais puisque nous sommes chrétiens, et attachés à notre Père du ciel grâce à la présence de Jésus-Christ, les paraboles que le Seigneur nous propose ne sont pas facultatives ! Il est essentiel non seulement de les écouter, mais de tout faire pour les mettre en pratique…
C’est ce que l’apôtre Paul proclame, dans la deuxième lecture, lorsqu’il nous appelle à « revêtir ce qui est impérissable ». Ou bien le sage Ben Sira, dans la première lecture, qui nous rappelle que « la parole fait connaître les sentiments ».
La semaine qui s’ouvre peut-être propice à mettre en œuvre les préceptes que Jésus nous demande d’appliquer : regarder les autres avec bienveillance, considérer d’abord ce qui est beau en eux, parler avec discernement et mesure, ne pas juger ni condamner. Ces invitations ne sont pas des contraintes mais des appels au bonheur ; elles rejoignent la formidable exigence que nous avons entendue dimanche dernier : aimer nos ennemis, bénir ceux qui nous maudissent, répondre au mal par le bien.
Choisissons, frères et sœurs, une attitude, un effort, un engagement qui répondront aux paraboles de l’Evangile. Puisque c’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre, enracinons-nous dans la prière, dans le service, le partage et le pardon. Alors nos branches s’élèveront et se déploieront ; alors nous porterons de merveilleux fruits, pour notre vie, pour celle de nos proches, et pour la joie de Dieu ! Amen.
Alain-Noël Gentil