Homélie du dimanche
Dimanche 26 septembre 2021
Frères et sœurs, dans la première lecture de ce jour, Moïse nous rappelle que nous ne sommes pas propriétaires de la Bonne Nouvelle ! Nous en sommes les serviteurs, et nous pouvons accepter que d’autres personnes soient les signes de la présence de Dieu dans le monde. Qui de nous n’a pas déjà fait l’expérience qu’il était possible, pour quelqu’un de non croyant, d’être témoin de l’amour de Dieu ? Par une présence, un soutien, un geste de solidarité ?
Jésus nous dit la même chose dans l’Evangile de ce jour : celui qui est capable de donner un verre d’eau à quelqu’un, il ne restera pas sans récompense. Comprenons le sens de ce verre d’eau : un sourire, une parole qui relève, un encouragement, une écoute, une attitude de compassion ou de tendresse… Et pour les croyants, ce verre d’eau peut être complété par une prière !
A chaque fois que j’ai la joie de célébrer un baptême ou un mariage, je prends conscience de la qualité humaine et spirituelle des familles que j’accueille. Elles ne sont pas toujours « pratiquantes », elles ont encore du chemin à faire pour découvrir l’amour incroyable de Dieu, elles ne comprennent pas totalement que Jésus-Christ a donné sa vie et qu’il est ressuscité pour le salut du monde… Mais elles ont l’intuition, en demandant un sacrement et en se tournant vers l’Eglise, que la vie a un sens, et que nous pouvons les aider à avancer pour entrer dans le mystère de la foi !
Saint Jacques, dans la deuxième lecture, nous appelle à l’humilité, au partage, à une forte prise de conscience : les richesses que nous possédons, qu’elles soient matérielles ou spirituelles, ne sont pas réservées à quelques-uns ; plus nous en ferons profiter les autres, plus nous serons heureux ! Partager nos ressources au niveau local ou mondial, transmettre les valeurs qui sont nos essentiels, témoigner de notre foi, toutes ces attitudes nous permettent de n’être pas repliés sur nous-mêmes, mais d’avoir le cœur ouvert à l’universel de l’amour…
Les femmes et les hommes de notre temps ont soif d’espérance, de confiance ; ils ont soif de Dieu, comme nous ! Ils ont soif de justice, de cohérence, de paix ! Ils ont soif des petits et grands bonheurs qui façonnent et éclairent nos existences… Notre job de chrétiens est de leur proposer de faire le lien entre ces légitimes aspirations et le merveilleux message de l’Evangile ! Pour réaliser ce défi, il est capital de commencer nous-mêmes à nous nourrir de la Parole de Dieu, à bûcher notre foi, à demeurer fidèles à la prière et à l’eucharistie. Plus nous serons imprégnés de la présence du Seigneur, plus nous deviendrons capables de rayonner cette présence auprès de nos proches !
Durant les jours qui viennent, essayons d’être attentifs à ce que les personnes que nous rencontrons peuvent nous dire de Dieu. De sa présence, du courage qu’il nous offre, de sa fidélité et de son pardon. Et ensuite, à notre tour, nous pourrons oser les paroles et les attitudes qui conduiront nos frères et sœurs en humanité.
Je vous propose de préparer une feuille et un stylo, chez vous : et à la fin de chaque journée de la semaine, écrivons ce qui, dans notre vie de famille, professionnelle ou paroissiale, a été signe de la présence du Seigneur. Ce que les personnes que nous avons côtoyées nous ont dit de Dieu… Nous pourrons noter également comment nous avons essayé d’être les témoins de l’Evangile, les témoins du Christ vivant !
Ainsi, nous pourrons accueillir et donner les « verres d’eau » qui construisent, relèvent et apaisent. Nous ne ferons pas cela en vue d’obtenir une récompense divine, mais simplement pour la joie de soutenir, de partager, et de dire ce qui nous fait vivre !
Que cette mission nous stimule et nous réchauffe, avec la nécessaire prière qui viendra tout purifier, tout transformer, tout fortifier ! Amen.
Alain-Noël Gentil