Homélie du dimanche
25 Avril 2021
Prier pour les vocations, comme nous le faisons ce dimanche, ce n’est pas d’abord demander à Dieu de faire pleuvoir des religieuses, des prêtres, des diacres, des moines ou des moniales, des laïcs qui consacrent de l’énergie au service de leur paroisse ! Si la prière confiante qui consiste à demander au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour la moisson est essentielle, elle ne nous dispense pas d’une autre attitude, très complémentaire ; il s’agit de se poser la question, en vérité : à quoi le Seigneur m’appelle-t-il ? De quoi l’Eglise, le monde, mes frères ont-ils besoin ?
Car Dieu appelle encore aujourd’hui ! Il ne cesse pas de frapper à la porte de nos cœurs, pour nous inviter à nous mettre en route afin d’annoncer l’Evangile ! Notre baptême fait de nous des appelés permanents… Appelés à la foi, à la prière, à la rumination de la Parole, mais aussi appelés au partage, à la compassion ; appelés à vivre en Eglise, au service du monde ; appelés à la joie des apôtres qui n’ont ni peur ni honte de vivre l’Evangile au quotidien !
Il est vrai que nous constatons, dans notre pays notamment, une baisse des vocations « spécifiques », qui est d’ailleurs proportionnelle à la baisse de la pratique religieuse. Ne nous lamentons pas de cette situation ! Au contraire, rendons nos communautés chrétiennes tellement dynamiques et joyeuses qu’elles interrogeront nécessairement jeunes et moins jeunes… Et puis, n’ayons pas peur de « faire Eglise » autrement, en inventant de nouvelles manières de vivre notre foi : par les fraternités, les différents parcours que nous remettrons bientôt en place, les grands rassemblements paroissiaux, la proximité dans nos villages ou quartiers…
Jésus est le bon berger, qui prend soin de son troupeau, qui connaît chacune de ses brebis. Il donne sa vie pour elles, il en prend soin. Il nous appelle à l’unité, et à nous préoccuper des brebis qui ne sont pas du même enclos que nous. C’est-à-dire à avoir cette ouverture d’esprit en direction de ceux qui ne croient pas comme nous, qui ne pensent pas comme nous, qui n’ont pas la même sensibilité que nous… L’apôtre Pierre l’affirme fortement, rempli de l’Esprit-Saint, dans la première lecture : le Christ est la pierre angulaire sur laquelle toute la construction prend appui !
Appuyons-nous donc sur Jésus-Christ, inspirons-nous de ses paroles et de ses actes. Et interrogeons-nous chacune et chacun : « qu’attends-tu de moi, Seigneur ? A quoi m’appelles-tu ? » Entendons sa réponse qui murmure : « donne le meilleur de toi-même, dans un esprit de service et par amour ! » Amen.
Alain-Noël Gentil