Homélie du dimanche 24 mars 2019
(Exode 3, 1-15 ; Psaume 102 ; 1 Corinthiens 10, 1-12 ; Luc 13, 1-9)
La patience… Tout un programme ! La parabole du figuier que nous venons d’entendre nous éclaire sur ce thème. Car elle nous rappelle que Dieu ne désespère pas de nous, même si nous sommes parfois lents à comprendre ce qu’il attend, ce qu’il propose ! Même si nous avons du mal à accomplir sa volonté ! C’est comme si, grâce à Jésus le vigneron, il nous était donné régulièrement de nouvelles chances de changer notre cœur, de nous améliorer, pour porter de bons fruits dans notre vie.
Oui, Dieu est très patient avec nous. Il nous maintient sa confiance même lorsque nous nous éloignons, que nous doutons, que nous nous révoltons. Le Seigneur est capable de repérer, dans nos cœurs, ce qui peut se réveiller, ce qui est porteur de promesses, ce qui est signe d’amour et de vie. Et il nous appelle à avoir le même comportement avec les autres : en famille, au travail, à l’école, en paroisse…
Le carême est un merveilleux moment pour faire ce travail sur nous-mêmes. Accueillir la présence de Jésus en nous et reconnaître cette même présence chez les autres ! Croire chaque jour davantage que Dieu chemine avec son peuple, comme Moïse en a été le témoin : la première lecture nous raconte comment le Seigneur peut réchauffer, éclairer, désaltérer, nourrir… Même lorsque nous traversons des déserts, des moments arides ou décourageants…
Accueillir la patience de Dieu en nous, c’est aussi reconnaître qu’il est le Dieu du présent, pas seulement celui du passé ou de l’avenir. Dieu se nomme ainsi en s’adressant à Moïse : « Je suis ». Dieu se vit, se prie au présent ! Et ce présent devient un « présent », c’est-à-dire un cadeau, un don…
St Paul, dans la deuxième lecture, nous propose d’être des chrétiens solides, enracinés dans la solidité du Christ, notre rocher. Ainsi nous pourrons éviter les chûtes, les embûches. Et même si d’aventure nous tombions, nous pourrions nous relever puisque Jésus est là, avec nous, sur nos chemins de femmes et d’hommes !
Alors Seigneur, nous t’en prions : ouvre nos cœurs à la patience, à la confiance, au courage. Soutiens-nous lorsque nous sommes fragiles, partage notre joie lorsque nous sommes heureux ! Comme le figuier de l’Evangile, nous savons, nous croyons qu’avec toi nous pouvons porter du fruit, plein de beaux fruits ! C’est notre foi, c’est notre espérance, c’est notre bonheur, en Eglise et au cœur du monde ! Amen.
Alain-Noël Gentil