Homélie du dimanche
24 avril 2022
La vitalité étonnante et le rayonnement des premières communautés chrétiennes… Le doute et le désarroi de Thomas, faisant place à la confiance et à la foi… Voici, frères et sœurs, ce que nous annonce la Parole du Seigneur en ce dimanche. Et ces deux comportements sont les nôtres, dans notre vie de baptisés : car nous aussi, nous essayons de témoigner, d’être unis, de soulager, comme l’Eglise des origines ; nous aussi, nous passons par des périodes de doute auxquels succèdent des énergies et des espérances nouvelles !
Oui, nous ressemblons aux premiers chrétiens, témoins de la résurrection du Seigneur. Et nous ressemblons à Thomas, avec ses limites puis son enthousiasme…
Le dimanche de la « divine miséricorde » nous rappelle que Jésus nous rejoint dans nos faiblesses et nos incertitudes. Il nous souhaite la paix, il nous appelle à la foi ! Comme nous, les apôtres étaient partagés entre la tristesse de ne plus voir physiquement le Christ, et la joie immense de savoir qu’il serait avec eux jusqu’à la fin des temps. Comme nous, ils voulaient devenir des messagers courageux et audacieux, pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier. Comme nous, ils avaient compris l’importance de se rassembler, de prier ensemble, de célébrer l’eucharistie.
Et voici que Jésus, lorsque nous sommes fragilisés par les souffrances, les peurs ou les doutes, nous dit comme à Thomas : « cesse d’être incrédule, sois croyant ! » Et le Seigneur ajoute : « heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »
Plus de deux mille ans après la résurrection du Christ, nous sommes dans cette situation : nous n’avons pas physiquement vu le Seigneur.
Mais n’oublions pas que nous pouvons le contempler dans l’eucharistie, lorsque nous écoutons sa Parole et que nous communions au pain de vie. Nous pouvons aussi discerner sa présence dans le visage de nos frères, à commencer par les plus fragiles, lorsque nous nous mettons à leur service, par amour. Et notre prière quotidienne nous rapproche de Dieu !
Alors, tout à la joie de Pâques, laissons-nous envahir par la douce certitude que Jésus demeure présent éternellement, dans nos cœurs et dans le monde. Il nous invite à être artisans de paix, de sa paix. Il nous réveille et nous encourage, afin que nous ne baissions jamais les bras dans l’adversité.
Prions les uns pour les autres, afin que notre foi en soit consolidée, et qu’elle porte du fruit au quotidien ! Amen.
Alain-Noël Gentil
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