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Homélie du dimanche
23 octobre 2022

Frères et sœurs, la parabole que Jésus nous présente dans cette page d’Evangile est riche d’enseignements !

Personnellement, j’ai beaucoup d’estime pour le Pharisien… Il prend le temps de monter au Temple pour rendre grâce à Dieu. C’est un homme droit, généreux, respectueux de la loi de Moïse et de ses préceptes. Là où cela sa gâte, c’est lorsque, dans sa prière, il commence à se comparer aux autres hommes qui, selon lui, ne sont pas à la hauteur. Le Pharisien ose prendre Dieu à témoin pour bien lui montrer qu’il est le meilleur ! Il veut s’élever, et sera abaissé…

L’attitude du Publicain est diamétralement opposée : il se tient à distance, humblement et presque honteusement. Il reconnaît sa pauvreté devant le Seigneur, et lui demande de jeter sur lui un regard de miséricorde et de pardon. Il veut s’abaisser, et sera élevé…

Mais ne sommes-nous pas invités, dans notre prière et notre relation à Dieu, à puiser chez ces deux hommes ce qui est bon ? L’humilité du Publicain et l’audace du Pharisien ; l’action de grâce de l’un et la demande de pardon de l’autre ; la reconnaissance de nos qualités, de nos talents et le désir de nous améliorer ; l’observation des commandements du Seigneur et la confiance infinie dans sa tendresse pour nous…

Saint Paul, dans le testament qu’il envoie à son ami Timothée, essaie de tenir cet équilibre entre le Pharisien qu’il était et l’apôtre qu’il est devenu. Il est conscient d’avoir mené le bon combat, d’avoir gardé la foi malgré les épreuves de sa vie. Mais il sait aussi que c’est Dieu qui l’a rempli de force pour qu’il puisse annoncer l’Evangile jusqu’au bout.

Ben Sira le Sage, dans la première lecture, penche plutôt du côté du Publicain, lorsqu’il affirme que Dieu écoute la prière du pauvre, du petit, et qu’il ne la méprise jamais. Pourtant, Ben Sira nous présente aussi le Seigneur comme un juge qui se montre impartial envers les personnes : cela signifie que nul n’est exclu de son amour !

Frères et sœurs, au cours de nos existences, il nous arrive d’être tour à tour comme le Pharisien ou le Publicain… Parfois nous sommes un peu imbus de notre personne, convaincus que nous sommes dans la vérité, et que les autres ne sont pas à la hauteur ; parfois, au contraire, nous comprenons que nous avons à accueillir le pardon du Seigneur qui relève, rassure et redonne confiance. Bénissons Dieu qui nous appelle à la justesse de l’amour ! Amen.

Alain-Noël Gentil

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