Homélie du dimanche
Dimanche 22 août 2021
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ! » Quelle belle profession de foi de l’apôtre Pierre, dans la page d’Evangile de ce jour… Et c’est aussi ce que Josué proclame dans la première lecture : « moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur ! C’est lui notre Dieu ! »
Pourtant, il n’était pas facile pour les apôtres et les disciples de Jésus de reconnaître en lui le Fils de Dieu. D’ailleurs certains s’en retournent chez eux et cessent de l’accompagner. Ils sont sans doute désorientés par le message que Jésus délivre, notamment lorsqu’il parle de Dieu comme de « son Père ». Mais ceux qui resteront fidèlement et courageusement permettront à la Bonne Nouvelle de se répandre dans le monde entier !
Pour nous, aujourd’hui, le défi est le même ; il n’est pas facile de croire et de cheminer avec le Christ. Mais comme Pierre, nous savons intimement qu’il s’agit d’un bonheur, d’un cadeau, mais aussi d’une exigence qui appelle notre volonté. Jésus demeure présent pour cette aventure, comme nous le rappelle Paul dans la deuxième lecture : « le Christ prend soin de l’Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps. » Paul prend l’exemple de l’amour qui unit un homme et une femme pour expliquer le lien d’intimité qui unit Jésus à son peuple. Il s’agit de confiance, de partage, de respect, de don de soi !
Car l’amour ne peut être ni pouvoir, ni domination, ni possession, ni soumission. L’amour des autres et l’amour de Dieu se ressemblent, car dans tous les cas c’est notre cœur, notre courage, notre persévérance qui sont nécessaires. Pour relever ce défi, nous avons besoin de la présence et du soutien de l’Esprit-Saint, comme Jésus le dit lui-même : « c’est l’Esprit qui fait vivre ! »
En cette période d’été, osons une prière confiante : rendons grâce à Dieu pour ce que Jésus fait pour nous ; demandons-lui de nous soutenir dans nos efforts pour plus de paix, de compassion, d’attention aux autres. Et commençons à réfléchir à nos engagements de rentrée, les choix que nous allons poser dans notre vie sociale et paroissiale. « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux », affirme Jésus dans un autre passage de l’Evangile. Nous pouvons être ces « ouvriers » de l’Evangile, témoins enthousiastes d’une Bonne Nouvelle que le monde attend !
Prions les uns pour les autres, accueillons la présence d’amour du Seigneur, et aimons de toutes nos forces : et nous serons heureux, sereins et disponibles à tous les appels que Dieu nous adressera ! Amen.
Alain-Noël Gentil
