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Homélie du dimanche

21 février 2021

Quelle belle image que celle de l’arc-en-ciel, dans la première lecture, pour élever nos âmes et réchauffer nos cœurs ! L’arc-en-ciel, signe de l’Alliance entre Dieu et son peuple, entre Dieu et chacun de nous. Mais aussi le signe de la présence du Seigneur à chaque instant de nos vies, entre les orages et le ciel bleu, les périodes maussades et les moments heureux… Dieu veut nous éviter les déluges, les tourbillons, les angoisses. Son amour et son soutien ne nous protègent pas des difficultés, mais nous permettent de les affronter avec plus de courage et de volonté. Et nous savons que nous pouvons compter sur la prière et l’affection de nos proches pour tenir bon : le carême nous rappelle la beauté de cette confiance quotidienne !

Dans la deuxième lecture, l’apôtre Paul évoque la « patience » de Dieu, et la force de notre baptême qui est un « engagement ». Patience de Dieu, engagement de l’homme, voilà deux belles réalités qui peuvent nous éclairer. Mais on pourrait inverser les choses : engagement de Dieu, avec ce que Jésus-Christ a fait pour nous, et patience de l’homme, qui sait qu’il doit prier, agir et que ces deux missions prennent du temps et demandent une vraie constance !

Dans l’Evangile, Jésus nous rappelle ce que nous avons entendu lors de l’imposition des cendres mercredi : « le règne de Dieu est tout proche ; convertissez-vous et croyez à l’Evangile. » Voilà un nouvel appel pour ce temps du carême  : changer notre cœur et faire grandir en nous la foi… Appuyons-nous sur la méditation de la Parole, seul, en famille ou en fraternité ; renforçons les liens qui nous unissent, tout spécialement avec les personnes fragiles ; participons plus régulièrement à l’eucharistie et proposons nos services à la vie de notre paroisse ; prenons le temps de la prière ; résistons aux tentations de l’orgueil, de la médisance, de la violence ou de la haine, comme Jésus l’a fait au désert juste après son baptême.

Le CCFD (comité catholique contre la faim et pour le développement) nous rappelle ce week-end l’importance de nous ouvrir aux défis de notre monde ; le fait de nous laisser bousculer par ce qui se passe ailleurs, d’avoir un regard plus large sur l’humanité qui nous entoure, peut nous aider à quitter nos égoïsmes pour plus de fraternité, de respect, d’accueil de l’autre avec ses différences.

Que le temps du carême réveille nos cœurs, nourrisse notre foi et notre espérance, et nous rappelle jour après jour qu’il n’y a rien de plus important, à la suite du Christ, que d’aimer et d’être aimé ! Amen.

Alain-Noël Gentil

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