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Homélie du dimanche

Dimanche 20 juin 2021

Quel beau récit que celui de la tempête apaisée ! Car il nous rejoint dans nos vies de femmes, d’hommes, de jeunes. Chacun de nous a vécu ou vit encore des « tempêtes ». Elles peuvent être affectives et sentimentales, professionnelles ou familiales, scolaires ou associatives, spirituelles ou ecclésiales… Elles peuvent toucher notre santé, notre moral, nos relations.

Jésus lui-même n’a pas été épargné par les tempêtes, tout au long de sa vie, de sa naissance à Bethléem jusqu’à la Passion à Jérusalem. Il connaît donc parfaitement ce que nous pouvons ressentir dans ces moments compliqués et perturbants.

Comme les apôtres mal embarqués au milieu du lac, nous avons le sentiment parfois que Jésus « dort » alors que nous risquons de sombrer, de nous décourager. Il n’est pas toujours facile de garder le cap de la foi et de l’espérance lorsque les vents sont contraires ! Et nous pouvons alors penser que le Seigneur est « absent », voire qu’il nous aurait laissé tomber…

Mais c’est tout le contraire ! Car le Christ est avec nous tous les jours. Il ne supprime pas nos souffrances et nos peurs. Mais comme le dit Paul Claudel, il vient « les emplir de sa présence ». Jésus est avec nous lorsque la mer est calme, mais aussi au cœur des tempêtes.

Les personnes qui accompagnent les familles en deuil, les amis de « Foi et lumière » le savent bien ! Et Julien, qui communie pour la première fois ce samedi, et les enfants baptisés ce week-end vont eux aussi découvrir cette présence forte et belle de Jésus à chaque instant de leur existence…

N’est-ce pas ce que nous dit l’apôtre Paul dans la deuxième lecture de ce jour ? « Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle ! Car l’amour du Christ nous saisit… »

Alors que nous retrouvons peu à peu une vie plus normale et apaisée, après ces mois de pandémie, n’oublions pas celles et ceux qui, autour de nous et partout dans le monde, subissent des tempêtes : les tempêtes de la guerre, de la faim, de la maladie, de la mort. Les tempêtes du doute et du découragement. Soyons auprès de nos frères et sœurs en humanité les témoins de la confiance, du pardon, de la paix !

« Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né », dit encore St Paul.

Que notre foi s’accompagne d’un amour de plus en plus grand, de plus en plus fort, à la suite de Jésus-Christ : « qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Amen.

Alain-Noël Gentil

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