Homélie du dimanche 1er juillet 2018
Frères et sœurs, cette page d’Évangile peut vraiment éclairer nos cœurs et consolider notre foi !
Nous découvrons deux situations qui touchent au plus près la vie de Jésus. Une fois de plus, il change de rive en prenant une barque ; une fois de plus, la foule le suit en faisant le tour du lac et se rassemble autour de lui. Elle est envahissante, cette foule, colorée, bruyante. Certains cherchent un message de foi, d’autres une espérance neuve, d’autres attendent une guérison, d’autres sont curieux, certains peut-être déjà méfiants ou hostiles…
Les deux situations qui vont se présenter vont bouleverser la journée de Jésus ! D’abord le chef de la synagogue qui vient le supplier de sauver sa fille ; puis cette femme qui, profitant de la cohue générale, va venir toucher le manteau du Christ, avec une confiance incroyable !
D’un côté, Jésus se rend au chevet de la jeune malade ; d’un autre côté, une femme souffrante s’approche de lui : double mouvement qui nous rappelle l’essentiel de notre foi ! Car oui le Seigneur vient à notre rencontre, et oui, il nous appelle à nous avancer vers lui…
C’est ce qui se passe à chaque fois que nous célébrons un sacrement : Dieu se manifeste à travers des signes, et il nous appelle à faire un pas vers lui !
Car la foi est un échange d’amour et de confiance, qui nécessite un engagement des deux côtés : le Seigneur se donne et attend que nous nous donnions à notre tour ! Le Seigneur nous offre la vie et nous lui rendons grâce ! Le Seigneur nous accompagne et il souhaite que nous prenions sa main !
Écoutons Jésus qui nous dit « Talita, Koum » : lève-toi, je te le demande !
Entendons cet appel à nous lever, à nous relever, pour continuer le chemin… Nous pouvons proclamer avec le psaume : « que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur mon Dieu, je te rende grâce ! »
Car, comme l’apôtre Paul nous le rappelle, nous avons reçu en abondance : la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, l’amour…
Dans les jours qui viennent, et même si notre vie n’est pas toujours facile, ayons ce réflexe de l’action de grâce, de la reconnaissance, puisque le Seigneur guérit nos blessures et nous donne la force !
Prions les uns pour les autres et agissons pour que l’Évangile soit proclamé, incarné et vécu.
Et si nous sommes parfois découragés, usés, dans le dur, écoutons la voix du Seigneur qui murmure à notre cœur : « Talita, Koum ! » Amen.
Alain-Noël Gentil