Homélie du dimanche 17 févier 2019
(Jérémie 17, 5-8 ; Psaume 1 ; 1 Corinthiens 15, 12-20 ; Luc 6n 17-26)
Frères et sœurs, qu’est-ce qui nous rend heureux ?
Notre vie de famille ? La fidélité de nos amis ? Une santé qui se maintient ? Un travail épanouissant ? Le fait de posséder une maison, une voiture ? De manger tous les jours à notre faim ? Les loisirs que nous pratiquons assidûment ?
Tout cela est bien légitime, et je suis sûr qu’en 2019, Jésus ne le renierait pas lui non plus ! Mais voilà que le Christ nous propose un « challenge » bien différent, et complémentaire, de tous ces repères qui nous viennent naturellement à l’esprit…
Car le récit des Béatitudes, que nous venons d’entendre, nous appelle à mettre la barre un peu plus haut… C’est aussi ce que nous dit le prophète Jérémie et le psaume de ce jour, qui nous invitent à être comme des arbres solidement enracinés, afin de porter du fruit ! Mais quel est donc ce bonheur que le Christ nous propose ? Nous comprenons bien qu’il ne s’agit pas de nous réjouir si nous sommes précaires, tristes, affamés ou persécutés… Jésus a vécu tout cela dans sa propre chair, et il sait bien que c’est pesant, angoissant.
La « pauvreté », la « faim », le «dénuement » dont il est question dans l’Evangile des Béatitudes nous rappellent que plus nous sommes humbles, serviteurs, dépendants de l’amour de Dieu, plus nous pouvons trouver le chemin de la vraie joie ! Jésus nous a montré l’exemple de manière éclatante : sa naissance à Bethléem, son baptême dans le Jourdain, la simplicité de sa vie, sa Passion sont les signes que Dieu s’est fait tout petit, serviteur, par amour.
Alors les Béatitudes prennent tout leur sens : nous découvrons ce merveilleux appel à la sainteté qui, comme le dit l’apôtre Paul, transfigure nos vies et nous confortent dans l’espérance de la résurrection. Cette semaine, soyons donc en quête de tous ces petits ou grands bonheurs ! Partageons-les, rayonnons, témoignons de cette Bonne Nouvelle surprenante et décapante !
Vendredi dernier, dans une maison de retraite, j’ai posé la question à nos anciens : « qu’est-ce qui vous rend heureux ? » Les réponses ont été multiples : mes amis, un sourire, les rencontres, les partages… C’était vraiment très beau. Et puis, une dame a pris la parole : « ce qui me rend heureuse, c’est le Seigneur ! »
Voilà, frères et sœurs, ce que nous pouvons nous souhaiter mutuellement pour les jours qui viennent : trouver notre joie dans le Christ ressuscité, grâce à la prière, le service, et l’amour de nos frères ! Amen.
Alain-Noël Gentil