Homélie du dimanche
Dimanche 16 janvier 2022
La confiance : voilà le mot central que nous pouvons retenir aujourd’hui : les textes de la Parole de Dieu que nous venons d’entendre nous présentent des attitudes et des dispositions qui appellent la confiance…
Confiance du prophète Isaïe : celui-ci nous invite à entrer joyeusement dans une alliance avec Dieu. Cette alliance est une relation d’amour qui suppose engagement et fidélité réciproques.
Confiance du psalmiste qui nous rappelle l’importance de chanter le Seigneur et de bénir son nom.
Confiance de l’apôtre Paul : pour lui, l’Esprit-Saint est capable de faire notre unité, en tenant compte des charismes, des talents de chacun. Nous formons ainsi un seul corps, dont le Christ est la tête.
Confiance de Marie et des serviteurs, dans l’Evangile des Noces de Cana. Lorsque Marie dit aux serviteurs du repas « faites tout ce qu’il vous dira », elle propose une adhésion de foi, et elle invite Jésus à commencer à se révéler comme le Christ, le Fils de Dieu. L’eau changée en vin préfigure déjà la Passion et la résurrection du Seigneur, mais aussi l’institution de l’eucharistie lors du repas pascal.
En ces temps troublés et anxiogènes, Dieu nous propose des chemins de confiance : confiance en nous-mêmes, confiance dans les autres, confiance dans l’avenir, confiance dans l’Eglise, et bien sûr confiance en l’action de l’Esprit-Saint dans nos cœurs !
Lorsque nous prions, lorsque nous célébrons, osons demander au Seigneur cette nécessaire et dynamisante confiance. Appuyons-nous sur l’exemple des apôtres, de Marie, et de tant de témoins autour de nous qui sont des témoins de l’espérance et qui peuvent éclairer nos routes humaines…
Le mot « confiance », en latin, signifie « foi en », « foi avec ». Notre foi est donc une fondation solide pour entrer en relation de confiance avec Dieu et avec les autres.
Osons aussi la confiance sur notre paroisse ; comme le dit St Paul, cette formidable diversité que nous représentons nous pousse à accueillir l’autre avec ses capacités, son caractère, sa sensibilité. La confiance s’expérimente, se travaille, s’approfondit grâce à la bienveillance, au respect, au pardon parfois. Et si parfois elle se fragilise, tournons-nous vers le Seigneur : « mon Dieu, fais-moi grandir, avec toi et avec mes frères, dans la confiance qui rend heureux, qui apaise et qui stimule ! Et que ta présence d’amour soutienne celles et ceux qui doutent, qui hésitent, qui sont fragiles. » Amen.
Alain-Noël Gentil