Homélie du dimanche
14 mars 2021
Frères et sœurs, voilà deux rencontres étonnantes, dans les pages d’Evangile que nous méditons ce week-end sur notre paroisse : l’une concerne Jésus et Nicodème, l’autre Jésus et la Samaritaine. La figure de Nicodème nous est présentée en ce quatrième dimanche de carême, tandis que celle de la femme de Samarie accompagne la démarche du « scrutin » de nos catéchumènes.
Dans les deux cas, il s’agit d’un message d’amour ; Jésus dit à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, non pas pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé ! » Et à la Samaritaine : « si tu savais le don de Dieu, quel est celui à qui tu parles, c’est toi qui m’en aurais prié de te donner l’eau-vive… »
Sur le chemin qui nous conduit vers Pâques, ces messages nous touchent en plein cœur : car il s’agit d’accueillir chaque jour le don de Dieu, son amour, sa paix et sa joie ! Il s’agit, comme Nicodème et la Samaritaine, d’oser un déplacement, un renforcement de notre foi. Il s’agit de faire confiance au Seigneur, qui peut guérir nos blessures, nos fragilités, nos doutes.
Nicodème, comme la Samaritaine, sont appelés à retrouver la lumière en eux, grâce à la lumière du Christ. Ils peuvent alors tourner le dos à leurs erreurs et leurs errances du passé, pour regarder devant et découvrir de nouveaux horizons d’espérance. Ils orientent leur intelligence et leur sensibilité vers le Mystère de la foi en Jésus-Christ, Mystère qui les dépasse et les stimule.
Nous aussi, frères et sœurs, nous sommes invités à faire un nouveau pas dans la foi. A ne pas nous satisfaire de nos habitudes, de nos convictions parfois tellement établies qu’elles ne nous surprennent plus, ne nous dérangent plus, ne nous bousculent plus !
Avec Jésus, notre vie est toujours une aventure, un défi, une remise en question. C’est la beauté de notre foi qui, lorsqu’elle se renouvelle, nous renouvelle ! C’est aussi la beauté de ce temps de carême, propice à tous les efforts, toutes les conversions. La visite du pape François en Irak, elle aussi, nous donne courage et confiance : il a osé braver le danger, appelé au pardon, prié pour la paix. Il a parlé de la place des femmes dans la société et dans la vie religieuse. Il a invité les croyants de toutes sensibilités à se rencontrer, échanger, mieux se connaître pour mieux se comprendre…
Dans cet esprit, et éclairés par la Bonne Nouvelle, osons à notre tour témoigner de ce qui nous fait vivre, en paroles et en actes. Que notre prière, nos pardons, nos gestes de solidarité et de fraternité soient les signes d’une foi vivante, concrète et joyeuse !
Amen.
Alain-Noël Gentil
