Homélie du dimanche
14 février 2021,
la guérison du lépreux
Frères et sœurs, en ce week-end, notre paroisse se réjouit avec les catéchumènes adultes qui vivent une nouvelle étape sur le chemin vers le baptême. Lorsque des parents demandent le baptême pour leur jeune enfant, c’est déjà beau et porteur pour notre vie chrétienne ! Mais lorsqu’il s’agit d’adultes, avec leur expérience de vie, les joies et les peines qui ont marqué leur existence, nous prenons conscience que Dieu agit dans tous les cœurs… C’est ce que nous dit l’apôtre Paul, dans la deuxième lecture de ce jour : « en toute circonstance, je tâche de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel… »
Oui, l’Eglise sait s’adapter dans ses propositions, car il n’y a pas de règle pour demander le baptême. Cela peut se faire à n’importe quel moment de la vie. Il s’agit d’accueillir la foi, ce don que Dieu propose à tous. Il s’agit d’entrer dans la communauté chrétienne, dont le Christ est la pierre angulaire, et dont nous sommes les pierres vivantes !
Le baptême nous appelle aussi à nous purifier de tout mal, de tout orgueil, de tout égoïsme. La première lecture et l’Evangile affirment que cette purification rend heureux, libre, confiant. L’appel décisif que les catéchumènes entendront dimanche prochain, et auquel ils répondront avec joie, leur permettra ensuite de vivre la dernière étape avant le baptême. Cette étape, appelée « scrutin », leur offrira le bonheur, avec Jésus, de lutter contre le péché et ainsi d’avancer encore un peu plus dans la foi, l’espérance et l’amour.
Malgré la lèpre, maladie infiniment contagieuse, Jésus n’a pas peur de toucher le lépreux qui tombe à ses genoux. Le Christ, par sa Parole et sa compassion, nous touche, nous aussi. Il nous rejoint, se fait proche de nous, pour nous emmener à sa suite comme les apôtres et les disciples de ce temps.
Frères et sœurs, prions pour nos catéchumènes. Confions-les à la tendresse de Dieu. En ce 14 février, c’est un autre « je t’aime » qu’ils prononcent, qu’ils osent, qu’ils assument. Un « je t’aime » qu’ils disent à Celui qui est la source de tout amour. Un « je t’aime » qui nous fait avancer un grandir dans la belle aventure de la foi !
Dans quelques jours nous entrerons, en Eglise, dans le temps du carême : cette période sera propice à tous nos efforts pour plus de paix, de justice, de solidarité. Nous serons plus fidèles à la prière et aux célébrations qui nous rassemblent. Nous oserons annoncer l’Evangile et donner le meilleur de nous-mêmes.
Rendons grâce à Dieu pour tout ce qu’il sème en nos cœurs ! Amen.
Alain-Noël Gentil