Homélie du dimanche 13 octobre 2019
(2 Rois 5,14-17 ; Psaume 97 ; 2 Timothée 2,8-13 ; Luc 17, 11-19)
Savoir dire « merci » ! Dire merci aux autres quand ils nous font du bien, quand ils nous soutiennent ou nous réconfortent. Dire merci à Dieu, lorsque notre vie est belle, agréable ; lorsque nous nous relevons de blessures, que nous retrouvons le chemin de l’espérance, lorsque nous sommes pardonnés et purifiés après des moments d’errance et de doute !
Voilà, frères et sœurs, ce à quoi nous invite l’Evangile de ce jour. Neuf des dix lépreux purifiés sont très obéissants, suite à la recommandation de Jésus : ils vont se montrer aux prêtres, pour authentifier leur guérison. L’un d’entre eux, tout à sa joie, fait davantage : il revient voir Jésus, comprend ce qui s’est vraiment passé, et rend gloire à Dieu !
Les dix lépreux sont purifiés de leur maladie, mais un seul est « sauvé » : Jésus lui demande de se relever. Il peut se redresser, parce que ce n’est pas seulement son corps qui a été transformé, mais aussi son cœur, sa foi. Il est reconnaissant de ce que Dieu peut faire pour guérir en profondeur…
Nous sommes invités à la même attitude : reconnaître en vérité ce que le Seigneur peut accomplir en nous, et savoir l’en remercier tous les jours !
Saint Paul illustre cet épisode de l’Evangile avec des mots très forts : « on n’enchaîne pas la Parole de Dieu ! » Cette Parole est libre, puissante, efficace ; au-delà de nos faiblesses et de nos infirmités, le Christ peut renouveler nos vies en profondeur. Il peut guérir, purifier, et nous permettre d’être des femmes et des hommes « debout » !
Dans la première lecture, le général Syrien Naaman, après avoir été lui-même guéri de sa lèpre par l’intermédiaire du prophète Elisée, comprend l’importance de rendre gloire à Dieu : le symbole de la terre qu’il emporte exprime son enracinement dans la foi et dans l’espérance qui ont transformé son cœur…
Nous pouvons nous interroger à l’occasion de cette eucharistie : de quelle « lèpre » avons-nous besoin d’être purifiés ? Comment pouvons-nous rétablir une relation d’amour et de confiance avec nos proches, avec les personnes que nous aimons moins, avec le Christ ?
Et lorsque cette relation est rétablie, ou bien qu’elle s’améliore, avons-nous le réflexe de rendre gloire à Dieu, de le remercier pour ce qu’il réveille et suscite en nos cœurs ? Voilà un beau défi pour cette semaine, n’est-ce pas ? N’ayons pas peur, avançons, personnellement et en Eglise, pour la joie du Seigneur et pour la nôtre ! Amen.
Alain-Noël Gentil