Homélie du dimanche 11 mars 2018
(2 Chroniques 36,14-23 ; Psaume 136 ; Ephésiens 2,4-10 ; Jean 3,14-21)
Frères et sœurs, voici donc déjà notre quatrième vitamine du carême ! Après la fraternité, la formation, la prière, aujourd’hui nous sommes invités à réfléchir à notre manière d’annoncer l’Evangile.
Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous rappelle que cette annonce peut se faire dans la mesure où nous accueillons l’amour de Dieu comme un cadeau, grâce à la foi. Et saint Jean, dans l’Evangile, nous propose de reconnaître Jésus comme la vraie lumière, afin de rayonner autour de nous : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… » Voilà la lumière qui nous est donnée pour notre vie de chaque jour !
Evangéliser, c’est essentiel pour notre vie de chrétiens. Cela ne veut pas dire « imposer » notre foi, contraindre les autres à croire comme nous, les culpabiliser si leur chemin est différent du nôtre ! Evangéliser, c’est simplement oser annoncer notre essentiel, c’est-à-dire notre foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu. Pour que cette annonce soit crédible, il est nécessaire qu’elle soit habitée. Celui ou celle qui désire évangéliser doit donc en premier se laisser saisir, guider par l’Evangile. Nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu peut nous permettre, ensuite, de la proclamer en vérité !
Sur notre paroisse, il existe plusieurs propositions pour nous mettre à l’écoute de la Parole du Seigneur : les célébrations dominicales, les fraternités locales, la préparation des messes, tous les groupes ou mouvements qui commencent leurs rencontres par un partage de l’Evangile, les messes de semaine où ceux qui le désirent peuvent exprimer ce qu’ils ressentent. Il est bon de pouvoir entendre ce que les autres peuvent nous apporter, et comment ils reçoivent eux-mêmes le message ! Mais il est également possible, chaque jour, de lire seul l’Evangile, de le méditer, et d’essayer de l’appliquer dans sa vie !
Une fois que la Parole est accueillie, ruminée, priée, il est possible d’en devenir les messagers ! Evangéliser c’est d’abord rejoindre l’autre, l’aimer, comprendre où il en est. C’est écouter son chemin, ses questions, ses doutes, et peut-être sa foi en germe. Alors peut venir l’annonce, courageuse et sereine, de notre foi en Jésus-Christ ressuscité ! Comme disait Bernadette à son curé, lors des apparitions de Lourdes : « j’suis pas chargée d’vous y faire croire, j’suis chargé d’vous y dire ! » En effet, après avoir annoncé et témoigné, il est essentiel de tout reprendre dans la prière, de confier à l’Esprit-Saint la suite du boulot, dans les cœurs qui ont été sensibilisés et éveillés…
Frères et sœurs, cette semaine, osons une annonce de l’Evangile auprès de quelqu’un ! Prions pour que ce témoignage porte du fruit, rendons grâce à Dieu qui nous appelle et nous envoie ! Amen.
Alain-Noël Gentil