Homélie du dimanche
6 Novembre 2022
Frères et sœurs, après les très belles célébrations de Toussaint et du 2 novembre, voici que l’Eglise nous propose, à travers ce passage d’Evangile, de réfléchir afin de mieux comprendre le mystère de la résurrection. Mercredi dernier, nous avons prié en communion avec nos proches défunts ; et naturellement, la question se pose : comment sont-ils ? Sont-ils heureux ? Les retrouverons-nous auprès du Père ? Notre relation avec eux, dans l’éternité, sera-t-elle aussi belle et forte que sur la terre ?
Au temps de Jésus, déjà, ces questions se posaient, et nous l’avons entendu dans la première lecture, lorsque les sept frères persécutés demeurent fermes dans la foi en Dieu et en la vie éternelle ; pour nous aussi, il s’agit d’un des essentiels de nos existences : la vie après la vie ! Le Christ va répondre aux Sadducéens qu’il y a un lien fort entre ce que nous partageons sur la terre et ce qui sera vécu dans le Royaume des Cieux ; c’est d’ailleurs ce dont parle le Seigneur dans plusieurs passages de l’Evangile. Saint Matthieu, par exemple, nous le relate lorsqu’il fait le rapprochement entre le paradis et nos solidarités humaines : ce que nous vivons ici-bas est porteur de vie éternelle ! Pour autant, puisque nous serons transformés, délivrés de la souffrance et de la mort, nos relations seront différentes. Nous garderons une proximité d’amour avec nos proches, mais elle ne sera pas exclusive. Nous serons tellement plongés dans l’amour du Père que notre cœur sera capable d’aimer sans limite, y compris les personnes avec lesquelles nous aurons eu un peu de mal durant notre vie !
L’apôtre Paul, dans la deuxième lecture, nous rappelle l’importance de la prière, qui nous greffe à la fidélité et à la tendresse de Dieu. Car Il peut nous apporter le réconfort et l’espérance, la confiance et le courage. La prière nous fait déjà entrer dans le mystère de la résurrection ; et lorsque nous célébrons l’eucharistie, ce mystère prend corps dans la communion au Christ vivant !
Frères et sœurs, soyons les témoins de la résurrection ; annonçons cette merveille de la foi ; et n’oublions pas que le Royaume de Dieu est là, déjà, au milieu de nous. Soyons des ressuscités, des vivants au quotidien ! Que nos actes, nos paroles soient en cohérence avec notre foi ; pour le reste, n’ayons pas peur, nous sommes dans la main de Dieu… Amen.
Alain-Noël Gentil
