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Homélie du dimanche

Dimanche 3 octobre 2021

Il est beaucoup question de la famille, dans les textes que nous venons d’entendre. Le couple dans la première lecture et dans l’Evangile, la famille divine et trinitaire dans la deuxième lecture, les parents et les enfants dans le psaume. L’auteur de la lettre aux Hébreux nous rappelle en plus que nous sommes les frères de Jésus : nous faisons donc partie de sa famille, et notre vie communautaire, sur la paroisse, en est un signe fort !

Nous savons tous à quel point la vie familiale est importante. Nous y puisons tant d’énergie, de bonheur ! Nous faisons des projets, nous apprenons la beauté des relations, des efforts, des concessions. Les dialogues, les partages façonnent notre existence de chaque jour. Et lorsque la vie familiale est plus compliquée, voire douloureuse, nous en sommes fragilisés, ce qui montre bien l’importance de cette cellule de vie…

Jésus sait parfaitement tout cela, lui qui a revêtu notre condition humaine ; le Fils de Dieu est aussi le fils de l’homme. Avec Marie et Joseph, le Christ a fait l’expérience d’une vie familiale riche et dense, souvent heureuse mais parfois complexe. Et dans sa relation à Dieu le Père, Jésus a puisé une énergie gigantesque, même si tout n’était pas simple, notamment au moment de son procès, de son agonie et de sa mort sur la croix…

L’Eglise est également une grande famille, qui nous rassemble comme un peuple de frères et sœurs. Elle aussi connaît des moments de joie intense : l’annonce de l’Evangile, la fraternité, les célébrations, le souci des plus démunis, l’approfondissement de la foi. Mais elle est parfois blessée par l’attitude de certains de ses membres : dans l’histoire, les croisades ou l’inquisition ; une richesse ou un pouvoir qui ne rendent pas témoignage au message de l’Evangile ; et plus récemment, le drame de la pédophilie… Au cœur de ces tempêtes, notre Eglise a failli. Comme il nous arrive parfois de faillir dans notre vie familiale. Notre pape, nos évêques, les diacres, prêtres et religieux, et tous les baptisés sont appelés à la sainteté de l’amour, dans le respect absolu de la vie, des personnes, des situations.

Notre prière nous soutient et nous stimule pour suivre ce chemin de crête. Et le pardon est essentiel pour grandir en donnant davantage de place à l’Esprit-Saint.

Prions pour nos familles, prions pour notre paroisse, prions pour l’Eglise universelle. Et n’oublions jamais cette magnifique remarque de Jésus : « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront comme mes disciples ! » Amen.

Alain-Noël Gentil

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