Scroll Top
Logo homélies

Homélie du dimanche
3 avril 2022

Frères et sœurs, l’épisode de la rencontre entre Jésus et la femme adultère est célèbre ! Car cette page d’Evangile nous renvoie aux jugements parfois sévères que nous pouvons porter sur les autres. Le temps du carême est propice à la conversion de nos regards, de nos paroles, de nos attitudes.

Bien sûr, le Christ appelle la femme à changer en profondeur, en vérité. Mais il invite aussi les personnes présentes à modifier leur comportement. Dans les relations que nous tissons avec les autres, lorsqu’il y a des tensions, des incompréhensions, nous avons tous à convertir nos cœurs !

Le Seigneur nous rappelle aujourd’hui qu’il est à la fois juste et compatissant, exigeant et miséricordieux. Il ne se satisfait pas de la médiocrité, mais il est aussi prêt à reconnaître nos efforts et notre désir de nous améliorer !

C’est ce que nous dit le prophète Isaïe dans la première lecture. Dieu nous demande de « ne plus faire mémoire des choses d’autrefois, puisqu’il fait toute chose nouvelle… ç Ne pas nous enfermer dans le passé, ne pas ressasser vainement nos blessures permet d’avancer et d’être heureux !

L’apôtre Paul, dans la deuxième lecture, nous dit que ce chemin est comme une course : « lancé vers l’avant, oubliant ce qui est en arrière, je cours vers le but… » Laissons-nous saisir par le Christ qui est notre guide, notre berger. Il a donné sa vie pour nous, et sa résurrection est une fantastique promesse de vie, de confiance, d’espérance : c’est ce que nous fêterons dans quelques jours, à Pâques.

Profitons de ces derniers jours de carême pour nous laisser réconcilier avec Dieu et avec les autres. La célébration du pardon que nous avons vécue mercredi soir nous a permis de comprendre que rien n’est jamais définitivement rompu, brisé, fichu. Il y a toujours de la place pour une parole, un geste, un regard qui peuvent reconstruire et consolider. Et la prière est un merveilleux soutien pour progresser dans cette voie !

Dans huit jours, nous célèbrerons la fête des Rameaux et l’entrée de Jésus à Jérusalem. Nous pouvons déjà préparer nos cœurs, afin d’accompagner le Christ dans ses joies et dans ses angoisses, qui rejoignent les nôtres…

Comme la femme de l’Evangile qui retrouve la paix et qui désire changer vraiment, puisqu’elle n’est pas condamnée, soyons nous aussi artisans de paix. Consentons à laisser l’Esprit-Saint nous purifier, nous éclairer, nous réchauffer.

Et osons demander au Seigneur la grâce d’être des chrétiens heureux, debout, vivants ; ainsi nous serons davantage encore les témoins de l’amour inconditionnel de Dieu pour chacune et chacun ! Amen.

Alain-Noël Gentil

Publications similaires