Homélie du mercredi
2 Novembre 2022
« Je pars vous préparer une place… Je suis le chemin, la vérité, la vie… » Les mots que Jésus utilise nous réconfortent et nous apaisent. Car lorsque nous perdons une personne qui a du prix à nos yeux et à nos cœurs, nous sommes tristes, découragés, fragilisés. C’est alors que le soutien et l’amour des autres, mais aussi notre foi en Jésus-Christ ressuscité ouvrent des perspectives de confiance et de paix.
La célébration de ce jour nous permet de nous souvenir de tout ce qui a été beau, fort, vrai avec celles et ceux qui nous ont quittés. Elle nous propose aussi de demander pardon ou de pardonner ce qui a été blessant dans notre relation avec eux. Cette célébration nous invite aussi à nous tourner vers Dieu, là où nous en sommes : avec notre foi ou nos doutes, notre sérénité ou notre colère, nos peurs et nos courages.
La foi n’est pas une recette miracle pour ne pas souffrir ! Mais elle vient apporter, au cœur de nos existences humaines, la douce certitude que le Seigneur marche à nos côtés, qu’il partage nos joies et nos peines, qu’il nous soutient et nous console.
Nous pouvons également nous appuyer sur notre propre prière et celle des autres. Voilà pourquoi, j’invite les familles qui nous ont rejoints spécialement en ce jour à redécouvrir le simple bonheur de se rassembler, de temps en temps, en Eglise. Il ne s’agit pas d’une obligation rituelle mais d’un appel à partager, avec Jésus, nos essentiels. La fête paroissiale de la fraternité que nous vivrons le dimanche 13 novembre peut être un moyen de nous retrouver, comme des frères et sœurs, avec Dieu notre Père : un Dieu qui nous aime, qui veut plus que tout notre bonheur.
Il n’en reste pas moins que la mort demeure un douloureux et parfois violent mystère ; car nous sommes faits pour la vie ! Alors n’oublions pas de donner une vraie place à un autre Mystère, celui de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour nous. Que cette espérance un peu folle mais si belle apaise nos cœurs, ce soir. Et redisons avec confiance au Seigneur : « tu es le chemin, la vérité, la vie ! » Il nous entend, il nous aime, il peut guérir nos blessures. Il est là, silencieux mais infiniment présent, tout près de nous, avec nous, en nous ! Amen.
Alain-Noël Gentil